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SPECTRAL WOUND

Beauté noire

Si le black-metal est né en Norvège, il existe depuis longtemps déjà une très belle scène du genre au Québec où le métal noir y brille de mille feux. Spectral Wound poursuit aujourd’hui cette tradition avec brio.

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Né en 2015, Spectral Wound a déjà sorti trois albums en huit ans d’existence, des disques qui l’ont imposé comme l’un des groupes les plus intéressants de la scène black-metal québécoise. Le combo joue un black metal très classique, très brutal et sauvage inspiré par la première vague du black norvégien des années 90 : « Nous jouons le black metal que nous avons envie d’entendre. Nous écoutons beaucoup la première vague du black norvégien mais  également des groupes comme Venom ou Bathory et aussi pas mal de combos de metal noir québécois. »

Cette scène black-metal québécoise active depuis maintenant de très nombreuses années a engendré nombre de groupes cultes comme Sorcier des Glaces ou Forteresse : « Les Québécois sont une minorité face à l’hégémonie anglophone. Cela a peut-être fortifié cette scène. »

Si le black metal est un genre brutal, il a toujours été dans le même temps mélancolique et Spectral Wound perpétue cette tradition : « Nous avons cette mélancolie mais elle ne vient pas de la ville où nous vivons, Montréal. Pas mal de groupes de metal noir québécois ont cela en eux car ils vivent au milieu des bois. Ce n’est pas notre cas mais cette mélancolie nous la puisons, quant à nous, dans l’existentiel. »

Spectral Wound a une particularité que n’ont pas tous les groupes black : un amour immodéré pour le heavy-metal classique : « Nous sommes très fans d’Iron Maiden et cela s’entend dans  ce que nous faisons. Nous aimons également AC/DC, Judas Priest. Il y des harmonies dans notre musique qui viennent d’Iron Maiden, par exemple. »

Le groupe connait sur le bout des doigts toute l’histoire du black. Cela s’entend et cela se voit avec une pochette que ne renierait pas le groupe culte français Mütiilation : « Ce combo a exprimé de superbe manière, le déclin, la décadence. À ce niveau ils nous ont beaucoup influencés. Nous sommes de manière générale très influencés par les artistes de la décadence, pas seulement ceux du milieu musical, ce peut être aussi des auteurs comme Baudelaire. »

Très bien vu par la critique dès ses débuts, Spectral Wound est allé vite avec déjà trois albums à son actif : « Nous voulons quand même prendre notre temps. Nous n’avons pas envie de sortir un album tous les ans. Le dernier opus est sorti il y a deux ans. Nous travaillons sur un nouveau disque. Ce sera toujours du black metal classique.»

Texte et photo : Pierre-Arnaud JONARD

Site :

A diabolic thirst – Profound Lore Records

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