Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

LUKAS IONESCO

Le talent à l’état pur

Petit-fils d’Irina Ionesco et fils d’Eva Ionesco, Lukas a baigné dans le milieu artistique dès son plus jeune âge. Être “fils de” n’égale pas toujours talent mais celui-ci semble inné chez le jeune homme. Acteur à la beauté troublante, il est aussi un excellent musicien comme on peut l’entendre sur son nouvel EP Spiral circus.

Lukas Ionesco

.

Le nouvel EP de Lukas Ionesco Spiral circus parle à la fois d’un dialogue intérieur entre lui, musicien, et lui, enfant et du cirque : « Les titres du EP se répondent les uns les autres. Je parle dans ce disque des milieux dans lequel j’évolue, notamment ceux de la mode et de l’art qui sont des milieux étranges. Ces milieux dans lesquels tu es parfois obligé de jouer un rôle. J’utilise la métaphore du clown que tu joues, qui est un peu comme ton double. Tout le EP est pensé comme un rêve. »

Cet EP arrive après Magic stone que le musicien considère davantage comme un essai qu’autre chose : « J’ai tout fait pour Magic stone en prises live. Je n’avais aucune expérience du studio. Je l’ai fait d’une manière très DIY. J’ai dû repartir de zéro après cela car le vinyle de Magic était sorti durant le Covid donc avec une visibilité plus que limitée. Du coup je considère ce nouvel EP comme mon véritable premier disque. Je me sens prêt aujourd’hui au niveau du chant ce qui n’était pas le cas sur mes deux premiers essais discographiques. »

On a souvent décrit Lukas Ionesco comme un artiste folk/grunge ce qui est juste. On peut y ajouter un côté lunaire et rêveur à la Syd Barrett : « Mes influences sont les groupes américains des 90’s, des trucs à la Sebadoh. J’adore Dylan mais ce n’est pas une influence directe. »

Cette tonalité lo-fi peut surprendre quand connait les premiers émois musicaux de Lukas qui le portaient vers le punk : « J’étais l’un des rares de mon collège à en écouter. J’écoutais du punk 77 puis du punk américain années 80. À Nantes j’ai rencontré des musiciens car à cette époque je ne voulais plus faire de cinéma. J’ai alors monté un groupe punk là-bas. Celui-ci n’a pas duré car j’ai très vite eu envie d’aller vers quelque chose de plus calme. »

Aujourd’hui Lukas se projette déjà vers l’avenir avec l’envie de ne plus composer qu’en français : « J’utilise déjà le français mais dans le futur je pense que je n’écrirai plus que dans cette langue. Au départ je n’aimais pas trop le français mais je pense que faire un morceau en français qui tienne la route est quelque chose de difficile mais qui t’ouvre au final plus de possibilités. Je pense aussi aller vers quelque chose de plus électronique. J’aimerais bien faire un truc à la Connan Mockasin en français. »

Acteur, modèle et musicien, Lukas Ionesco a envie de poursuivre dans ces trois domaines ce qui n’est pas aussi simple qu’on pourrait l’imaginer surtout dans notre pays qui aime plus que tout les étiquettes : « Lorsque je passe des castings il arrive que la directrice de casting me dise « Mais tu n’es pas musicien toi ? ». La musique est une passion, le cinéma l’est tout autant. J’aimerais bien prouver que l’on peut combiner les deux. »

Texte et photo : Pierre-Arnaud JONARD

Site : https://www.facebook.com/lukasionescomusic

Spiral circus – Luka’s Tales

ARTICLES SIMILAIRES