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NIKA LEEFLANG

Nika leeflang

L’ex chanteuse des Liminanas nous offre aujourd’hui un premier album solo qui montre toute l’étendue de son talent. Entre Gainsbourg et Sonic Youth, Bad Sunday balance entre pop classique et modernité.

On sait combien l’épidémie de Covid 19 aura rendu difficile la vie des artistes. Bad Sunday, l’album de Nika était programmé pour une sortie en mars 2020… L’artiste, comme nombre de musiciens l’ont fait dans cette période noire, repousse alors sa sortie durant de nombreux mois : « En fait, je l’avais sorti au printemps dernier mais il n’est resté qu’une semaine sur Bandcamp. Devoir repousser une sortie d’album d’un an, c’est hyper long. » 

Fort heureusement ce disque nous arrive enfin aujourd’hui : « Le bébé ne peut pas rester dans le ventre trop longtemps car après c’est le ventre qui éclate. » 

 

NIKA@©NOISY BAY

 

Cet opus, Nika Leeflang l’a écrit sur la route au cours de ses années de concert avec les Liminanas. Une expérience musicale qui lui aura permis de voyager un peu partout à travers le monde et de vivre une belle aventure : « Mon premier concert avec eux était aux Pays-Bas dans la ville de mes grands-parents. Cela a été un grand moment. On a fait des tournées de folie. J’ai été sur la route cinq ans avec eux. J’ai appris énormément, surtout au niveau du stress avant de monter sur scène dans de gros festivals avec 10000 personnes devant toi. Après le EP Hey ! Right, j’ai bossé avec Alain Rabaud et avec Aymeric Severac des Departments pour cet album. Aymeric est un mec qui sait tout faire. Je me suis entouré de garçons très précis car j’ai un côté nonchalant. Ils ont été ultra-exigeants et c’est ce qu’il me fallait. Lorsque je ne tournais pas avec les Liminanas je m’occupais de faire les pré-maquettes de l’album. J’avais au préalable tout préparé en home-studio. Tout était là mais dans des versions très dépouillées. »

 

 

Même si la musique de Nika est très différente de ce que font les Liminanas il y a, comme chez eux, l’imprécision comme moteur : « Lionel me disait avoir ce côté imprécis dans les enregistrements. Je trouvais bien qu’un groupe qui ait autant de succès puisse aimer l’imprécision dans la musique. »

Avec Bad Sunday, Nika nous offre un album très pop aux arrangements subtils qui rappellent le Gainsbourg de Melody Melson. Cet amour pour la pop amène la musicienne à des formats de morceaux courts, trois minutes, trois minutes trente : « J’aime le Velvet comme les Pixies. Je suis profondément chanson-pop. Mais mon son est plus moderne que celui de la pop 60’s. J’ai du mal à voir clairement mes influences car ce que je fais est très instinctif. Mes influences changent tout le temps même si j’ai mes artistes de cœur : PJ Harvey, Gainsbourg, Eels, Satie… »

 

NIKA

 

Nika aime autant la sonorité de l’anglais que celle du français : « Je réfléchis en néerlandais et en anglais. Quand j’ai envie de sortir une émotion forte je chante en anglais. Le français me permettra de faire sortir mes côtés les plus pop. Cette langue m’aide à être plus précise. »

Lorsque cela sera de nouveau possible Nika remontera sur scène, accompagnée de son backing-band, Claque (ex-Splash Macadam) : « Je suis très fière de travailler avec eux. Je ne pourrai pas tourner avec les musiciens avec lesquels j’ai fait l’album car ils ont des métiers à côté de la musique. J’ai tout de suite accroché avec les musiciens de Claque. Cela a été l’entente immédiate. J’ai tellement hâte de rejouer. Le live c’est la vie. J’adore plus que tout être sur scène. »

>> Le site de Nika Leeflang

PIERRE-ARNAUD JONARD

Photos ouverture : J. Nogier / portrait : Noisy Bay / live : DR

Bad Sunday – M.A.D

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