2.40
Core
Autoproduit
Le single “Wise mess” qui avait annoncé ce premier EP des Parisiens de 2.40 (prononcez two-forty ou two for tea) avait donné le ton : celui d’une musique onirique, entre electronica et trip-hop, elle-même soutenue et même portée par une voix à la fois angélique et envoutante, sensuelle et mystérieuse qui n’a pas à souffrir de la comparaison avec celle des références que sont Liz Fraser ou Beth Gibbons. Les quatre nouveaux titres sont de la même veine, en commençant par “Bboy” qui évoquera à certains les sons de Massive Attack (dans leur meilleure période), ou bien encore “Surfing” ou “My pride” qui transportent doucement dans un monde kaléidoscopique où l’on se sent merveilleusement bien, comme libérés.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
2029
Synesthésie
Autoproduit
2029, c’est proche et loin en même temps, une manière de bande son d’un futur post-apocalyptique décrit dans les paroles. Pop, électronique, évitant l’écueil dark, dominée par les synthés, la musique du trio laisse apparaître, en filigrane, une puissance rock indéniable, grâce à la frappe lourde, millimétrée, du batteur et au chant écorché, le tout sans la moindre note de guitare ou presque !
RÉGIS GAUDIN
AMAZONE
Episodes
B&FF Records
La vision de la pop de ce jeune quartet nantais est planante et poétique. Elle assume totalement le parti-pris de la langue française dans un style par essence anglo-saxon. En résulte, sur ce nouvel EP très réussi, une étonnante suite de morceaux héroïques, à l’élégance subtile et délicieusement rétro, combinant la fraîcheur du son garage avec le pouvoir évocateur d’un psychédélisme joueur.
LAURENT THORE
SABRINA BELLAOUEL
We don’t need to be enemies
InFiné
Il y a beaucoup de liberté dans la façon d’être et de créer de cette productrice franco-algérienne. Ainsi sa musique est à son image : volontaire, active, militante, sensuelle et insoumise. Reprenant à son compte, à travers ses propres racines berbères, l’héritage massif des musiques afro-américaines, elle délivre avec cet EP conceptuel, un surprenant manifeste conscient et cosmopolite.
LAURENT THORE
BELLE VEDHERE
Foolish hunt
Autoproduit
Belle Vedhere, c’est des chapeaux en feutre mais surtout une fratrie dont les deux voix se complètent à merveille. Après des parcours musicaux distincts, Charlotte et Benjamin Bedhouche sont rattrapés par leur envie de conjuguer guitares acoustiques et cuivres. Ils unissent leur douceur et leur délicatesse, créent Belle Vedhere et cet EP, qui est, sans surprise, une invitation à regarder au loin.
MATHILDE VOHY
BONBON NOIR
And So Be It Anita
Pamela Pooh Records
Anita Black est l’héroïne de ce conte musical rock, mais pas que. Elle prend vie à travers les tableaux des envolées instrumentales évocatrices de ce groupe parisien. La cinématique sonore produit ainsi de troublants effets narratifs, gorgée de western spaghetti à la Sergio Leone, de chimères romantiques à la David Lynch, le tout imprégné d’un psychédélisme, n’étant pas sans rappeler The Limiñanas.
LAURENT THORE
BURKINGYOUTH
Water
Digital Mood
Un an quasiment jour pour jour après son deuxième EP, Fire, c’est tout naturellement que le Normand continue l’exploration des éléments en dédiant ce nouveau 4 titres à l’eau, préfigurant ainsi peut-être d’une œuvre triptyque. “Dive”, “Down to the ocean”, “In the water” ou bien encore “Rainy Day” baladent leurs douces mélodies sur fond de pop aérienne créant un sentiment à la fois de bien-être mais également de sécurité, comme si la musique pouvait ici recréer l’insouciance des jours heureux dans le liquide amniotique. Mais n’est-ce pas de cela dont il est question ici ? Peu importe la réponse, l’important est de conjuguer le bien-être au présent. Chose faite avec ce très bel EP qu’on écoutera encore et encore.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
ABEL CHÉRET
Amour ultra chelou spécial édition
Modulor Music
On avait été charmé par ce EP du Sablais sorti il y a tout juste un an et demi. On est d’autant plus content de le voir ressortir aujourd’hui agrémentés de deux titres inédits et d’un remix. Abel Chéret est un auteur-compositeur fort intéressant qui a réussi le mix pourtant difficile entre chanson et électro-pop. “J’avale” l’un des nouveaux titres proposés ici (avec “Fantôme fluo”) est une ritournelle imparable au refrain accrocheur.
PIERRE-ARNAUD JONARD
DAVID SHAW AND THE BEAT
Love Songs With A Kick Vol. One
HMS Records
Ancien membre de Black Strobe avant de plonger la tête la première dans les guitares, le Mancunien, désormais installé à Bruxelles, offre un premier EP à son image : noir, forcément, où les guitares psychédéliques se mêlent à des synthés blafards. Hypnotique, électro et électrique, les compositions inventent une sorte de psychédélisme dark excitant dont on attends confirmation sur le format long.
RÉGIS GAUDIN
>> Site de David Shawn and the Beat
DENIZE
Revoir la Mer
Autoproduction
Les embruns marins habitent la tendre mélancolie des mots et des notes de cette nouvelle venue de la scène française. Attisant les effets lyriques de sa voix de velours légère, elle plonge avec poésie dans la lenteur contemplative des inclinaisons électroniques de son nouvel EP. Dans le sillage esthétique d’Angèle et de Klô Pelgag, elle fixe un horizon de liberté dans le domaine de la chanson.
LAURENT THORE
DENNER
Dreamless Tribulations
Meidosem Records
À l’heure où la France s’est installée de manière plus ou moins consentante dans une léthargie forcée, la scène rennaise se rappelle à notre bon souvenir par l’entremise de ce superbe EP cryogénique à souhait qui appelle un réveil des consciences. Mené par le « jeune gens moderne » Gilles Le Guen, le quatuor (dans lequel on retrouve Marc Corbett de Soon She Said, l’un des secrets les mieux gardés de la scène shoegaze) fait passer un bon souffle d’oxygène dans ce monde anaérobie avec 4 titres d’égale facture, parmi lesquels “The kelp” dont la mélodie évoquera à certains les vertiges de “Just like heaven” ou bien encore “Low life” et sa basse obsédante. Sans aucun doute l’une des meilleures productions cold de l’année.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
ALEXANDRE DÉSILETS
Down de nos high
Les disques de la cordonnerie
Artiste protéiforme et surprenant, le Québécois revient chaque fois là où on ne l’attend pas. Il a choisi dans son nouvel enregistrement un univers électro-rock-dance pour habiller ses textes riches. C’est à la fois léger et intelligent. Il prouve ici une fois de plus que sa chanson évolue et que rien ne lui fait peur. Vivement pouvoir le revoir sur scène !
SERGE BEYER
ELLA / FOY
Lose Control
Autoproduit
Une plage mais en hiver. A l’image de sa pochette, le duo aime à se jouer des contrastes. Acoustique et calme, mais en apparence seulement, la musique laisse apparaître, à l’arrière plan et par intermittence, un sous-texte mélancolique et tendu où l’angoisse rôde. Nous tenons là six petites merveilles typées americana, harmonica, blues et gospel, passées par une manière de filtre à la française.
RÉGIS GAUDIN
EUGÈNE
Mal.e
Autoproduit
Le confinement aura au moins eu le mérite de faire naître des musiciens talentueux. Gilles Le Hérissé se met à écrire en mars pour échapper, cérébralement, au climat anxiogène ambiant. Naissent une quinzaine de chansons dont les cinq qui composeront son premier EP, Mal.e. Dans un format piano-voix minimaliste et épuré, Eugène s’arme de sa grande sensibilité pour aller à l’essentiel : droit dans notre cœur.
MATHILDE VOHY
FEATHERSHIP
The Westside
Maisonnette – Sélect
Projet musical de Jean-Philippe Sauvé, ces Montréalais avaient quelque peu disparu des radars ces dernières années. On est bien heureux de les retrouver aujourd’hui avec ce nouvel EP. Un disque qui montre que le groupe n’a rien perdu de ses qualités avec son indie-folk au charme évident. Sauvé chante mieux que jamais et le disque sait créer un joli sentiment mélancolique. La production est extrêmement soignée et la pop proposée de qualité.
PIERRE-ARNAUD JONARD
ROBIN FOSTER
Kerbonn Shogun
Autoproduit
Robin Foster, le plus Breton des Anglais et vice-versa, s’est installé du coté de Camaret il y a quelques années. Musicien ultra-talentueux, proche de Dave Pen d’Archive – groupe pour lequel il a déjà assuré des premières parties -, c’est encore une fois dans ces terres bretonnes avec lesquelles il est entré en osmose qu’il a puisé son inspiration pour cet EP, majoritairement fait de captations live au Festival du Bout du Monde l’année dernière. Il y a de la magie dans la musique de Robin, partitions en cinémascope qui procurent sur 6 pistes de superbes moments d’émotion avec une mention spéciale pour “Loop” et “The Island”, sur lequel on retrouve d’ailleurs son compère d’Archive. C’est beau du début à la fin, tout simplement.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
HANSOM ĒLI
Better Days
Golden Path Music
Duo composé d’un frère et d’une sœur, originaires d’Ottawa mais installés à Montréal, Hansom Ēli n’a pas chômé ces derniers temps puisque depuis 2019 ils nous ont offert un EP et deux singles. Leur nouvel effort studio continue dans cette veine pop-folk-électro qui leur va si bien. La voix de Camille Guerer a beaucoup de charme et sublime les compos du groupe. Et en plus ils osent prendre des risques ( le R’B de “Flow The River”).
PIERRE-ARNAUD JONARD
HEY HEY MY MY
At the end
Vietnam
Après neuf ans d’absence, les Hey Hey My My ayant à peine effectué leur grand retour en mars avec un excellent album, British Hawaii, qu’ils enchaînent déjà avec un nouvel opus sous forme d’EP 3 titres résolument pop-folk. Ce dernier se compose de deux titres inédits, dont les riffs à la guitare sonnent toujours aussi californiens, et d’une reprise acoustique et mélancolique de “We’re not meant to last”.
MATHILDE VOHY
HSRS
Dna
Pias
Le voyage effectué par Julie Bessard en Afrique il y a deux ans l’a profondément marquée. Il l’a également menée vers de nouvelles direction musicales que l’on entend sur cet EP. Mais si le son de l’Afrique envahit ce disque, il est loin d’être le seul. On y trouve également des éléments de pop aérienne et de hip-hop expérimental. On pense aussi à Laurie Anderson avec cette façon assez arty d’envisager la musique. Un univers intriguant et vraiment intéressant.
PIERRE-ARNAUD JONARD
I AM SPARROW
From the nest
Autoproduit
Hyacinthe, moitié de Sparrow & Nightingale et par ailleurs locataire régulier de la Maison Tellier, prend son envol hors du nid pour proposer un premier EP solo, né quelque part sur les rives de la Drôme l’année dernière. Si les fondations musicales restent les mêmes, celles d’une électro mêlant mélancolie et plages joyeuses dans la droite veine d’une French Touch dont il pourrait se revendiquer sans l’ombre d’un doute, ses références que l’on situe entre The XX et Vitalic et son talent conjugués amènent une fraicheur qui trouve son paroxysme dans le superbe “Fallen from the nest”, sur laquelle la voix de Romance plane et nous emporte, avant que n’arrive le dernier titre, “I <3 U so”, qui donne envie de lui répondre que nous aussi.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
MIN-DEED
Illusive Happiness
Autoproduit
Mettant à profit une longue expérience, acquise aussi bien dans les musiques électroniques que le métal, les musiciens font du premier maxi de ce nouveau groupe une proposition forte où la puissance des guitares est contrebalancée par des arrangements électro, aussi discrets qu’expérimentaux, servant à merveille l’aspect tortueux de leur musique, d’une grande intensité tant vocale que rythmique.
RÉGIS GAUDIN
NA!
Matiti
Autoproduction
Simplement équipée d’un looper et de quelques percussions, cette musicienne inspirée active le bonheur d’une liberté complice et harmonique entre sa voix et son violoncelle. Détournant les limites de cette instrumentation réduite en contraintes libératrices, elle transforme avec musicalité, ses instants intimes en moments de grâce légers , animée par une insouciance aussi grisante que bluffante.
LAURENT THORE
NEW FAVOURITE
New Favourite
Autoproduction
Activant avec ambition, les ressorts classiques de la veine post-hardcore, affiliée aux américains d’At The Drive In et de Quicksand, à savoir l’énergie et la mélodie, ce trio de musiciens agueris est l’occasion pour ces membres de donner corps à des envies de simplicité, d’efficcacité et de pur rock’n’roll. Contrat rempli sous la houlette décisive de l’emblématique Amaury Sauvé à la réalisation.
LAURENT THORE
NOVICHOK
Kephas Barjona
Autoproduit
Claustrophobes passez votre tour, cet EP de Novichok est fait pour ceux que les endroits comme les catacombes fascinent plus qu’elles n’inquiètent. Renouant avec un genre quelque peu délaissé ces derniers temps, entre batcave et death rock, des titres comme “Yuri” et “Will Anastasia mourn” et son chant de fond de crypte font souffler un vent de fraicheur (même si l’odeur du poison dont le groupe tire son nom n’est jamais bien loin) qui rappelle à notre mémoire ce fameux adage que le mal peut se soigner par le mal. Mention spéciale pour le cryptique “Maldoror” et “Unabomber”, archétype de cette musique d’outre-tombe fatalement addictive quand elle est aussi bien maitrisée. Et c’est le cas ici.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
ORIGINE
Fragments
Autoproduit
La scène bordelaise n’en finit pas d’étonner, se renouvelant sans cesse quitte à puiser son inspiration dans ses illustres ainés. Dernier exemple en date avec ce quatuor qui dégaine un EP impeccable sur lequel les ombres de Noir Désir semblent planer. Les deux premières pistes, “Attrape ma main” et “Besoin d’air”, donnent le la d’un vrai disque de rock pur et dur comme on en a tant besoin en ce moment. Puis arrive “In extremis”, superbe titre aussi doux que violent et obsédant avec ses guitares, hurlantes mais sans en faire trop, qui volent au secours d’un monde en dérive, canot de survie auquel on veut s’accrocher pour fuir le naufrage que l’on nous promet. Une vraie belle surprise.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
PANGAR
1
InFiné
Depuis la Réunion, la musique électronique de ce duo se distingue par son jeu puissant et organique sur le rythme, son intensité climatique. Loin du côté urbain de la techno, les djs producteurs Kwalud et Betnwaar activent avec un certain mysticisme, l’ambivalence entre une vision musicale profondément futuriste et une inspiration ancrée dans la richesse des musiques traditionnelles créoles.
LAURENT THORE
PARADE
Parade
Lollipop
Nouvelle sensation de la scène rock marseillaise, Parade avait déjà les yeux braqués sur eux avant même la sortie de leur premier EP. Et à l’écoute de celui-ci on comprend aisément pourquoi. Le groupe des Bouches du Rhône nous offre ici une fusion parfaite entre le post-punk et la pop. Une voix d’une grande sensualité, des guitares incisives, un pied chez Joy Division, l’autre chez les Strokes et le Velvet, ce combo a vraiment fière allure.
PIERRE-ARNAUD JONARD
NOÉ PRESZOW
Ça ne saurait tarder
Tôt ou tard
Son single “À nous” a déjà fait un carton en France et en Belgique, d’où Noé est originaire. Le titre a depuis été accompagné de trois autres morceaux tout aussi entêtants et suivant la même recette : voix tendre, mélodie pop rythmée et parler au tempo élevé. Entre doutes, désillusions et solitude, Noé Preszow décrit avec poésie le regard d’un jeune de 25 ans sur la société d’aujourd’hui.
MATHILDE VOHY
FRANK RABEYROLLES
Impossible Retour
Autoproduction
On connait tout le talent du prolifique Montpelliérain et cet Impossible retour en est encore une nouvelle preuve. Entre François de Roubaix et pop songs 60’s dans lesquelles on sent tout l’amour du musicien pour Love, ce disque est un véritable enchantement. Mélodies sublimes, arrangements d’orfèvre, Frank Rabeyrolles se montre en très, très grande forme sur ce nouvel essai discographique qui frise avec la perfection. Du grand art.
PIERRE-ARNAUD JONARD
ROSELAND
Remixes EP
Autoproduction
Cet EP donne un second souffle à 5 des morceaux les plus marquants de la musicienne bordelaise. Cette relecture est l’œuvre très créative du sorcier du son, Daniel Burkhart. Elle souligne avec finesse, la sensualité intrinsèque de la voix d’Emeline Marceau, en jouant le contrepied de nouveaux arrangements minimalistes et aériens, sans rompre la profonde mélancolie et le côté sombre des originaux.
LAURENT THORE
SAHARA
Tryptique 1
Le Gospel
Dans un esprit DIY revigorant, ce trio ravive l’esprit libérateur et l’ouverture d’esprit de l’après-punk, avec cette 1ère étape d’un triptyque discographique autour du chiffre 3, seulement disponible en format K7. Il y a quelque chose de volontairement hédoniste dans leur musique, qui digère avec gourmandise, mais sans gloutonnerie, plus de 100 ans de musiques populaires globalisées et hybrides.
LAURENT THORE
ROMANE SANTARELLI
Zero EP
Unicum Music
En perpétuelle évolution, cette musicienne créative, avide d’expériences nouvelles, affine le caractère ingénu de ses compositions électro instrumentales. A la marge des chapelles qui régissent le territoire de la culture club, elle s’ouvre un authentique chemin esthétique, entre ses impulsions corporelles tournées vers le dancefloor et ses obsessions mentales à vocation cosmique et onirique.
LAURENT THORE
SPEED ROCK MACHINE
Speed rock machine
M & O Music
Douze ans après leur album Rebelle et fier, les quatre Vençois nous reviennent enfin. À l’écoute de cet EP, on voit que les choses n’ont pas changé, et c’est tant mieux. Les Azuréens nous proposent toujours ce rock-heavy extrêmement bien foutu. C’est bien simple, en entendant “Cette fille” on a l’impression que Bon Scott a resuscité d’entre les morts. Entre Trust et AC/DC, on a le droit ici à du hard-rock classique, bien ficelé, carré et efficace.
PIERRE-ARNAUD JONARD
TWIN SOULS
II
Smoky Sun Record/Archipel
Quel bonheur que de retrouver les deux frangins Marcos pour ce deuxième EP tant la première galette de la fratrie avait fait souffler un vent de fraicheur, à base d’un rock pur et dur, sans fioritures, dans la droite lignée de ceux qui n’avaient comme souci alors que de faire crier leurs guitares sur fond de maltraitance des toms, de Jack White à Led Zep. “Ch ch chewa” qui ouvre le bal montre d’entrée que Martin et Guilhem ne renient rien de leurs amours, ça sonne dur et juste avec un souci de la mélodie jamais démenti, puis “From the left to the right” et “Keep keep”, choisi comme single, ne font que renforcer ce sentiment qu’il est grand temps que le live reprenne enfin ses droits car ils sont vraiment taillés pour ça.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
WHY NICHT
Why Nicht
Why Nicht
Aucun tabou musical dans le cocktail agité et versatile du duo français Why Nicht, où s’entremêlent élans tropical bass pachydermiques, r’n’b dégoulinant, electro pop fluo et hymnes foutraques irrésistibles. Dans cette drôle de cour d’école pour adultes consentants, Therapie Taxi se fait dévergonder par MIA, Yelle remplace la maîtresse Catherine Ringer, Jain prend des cours de MAO avec Acid Arab.
LAURENT THORE
YN
Chants de force
Atypeel Music
Difficile de passer sur ce brûlot sorti en 2019, après la session XXL du duo lors du festival numérique du dernier Crossroads. Ce format (trop) court atteste de la force dévastatrice développée par ce tandem rappeur-batteur fusionnel. Elle est activée par les frappes de sa musique extrêmement physique, tendue et habitée, par les saillies de son discours actif, poétique et vibrant. La claque!
LAURENT THORE
