Bandeau Longueur d'Ondes n° 101

BRUIT NOIR (+ PELOUSE)

Vendredi 26 avril 2024, L’Iboat (Bordeaux)

 

Vacances scolaires. Trucs à faire. Réunions de famille… Soit, ce soir les curieux auront toute la place requise, pour danser jusqu’à plus soif, dans la cale du noir bateau amarré au Bassin à Flot. Noir. Complètement.

 

 

Bienvenus à la soirée privée de Bruit Noir” lance cette grande carcasse de Bouaziz. Désabusé (un peu), pince sans rire (vachement), le chanteur de Mendelson aura tôt fait de mettre le public dans sa poche. Impressionnant de présence brute. Gestuelle unique. Charisme de ouf. Pascal Bouaziz impressionne. Regard clair, à la froideur toute perçante. On y découvre également une belle douceur, lorsqu’on les scrute en profondeur.

 

En trois albums terrifiants et uniques, le duo qu’il anime avec Mitch (également dans Mendelson, mais aussi Married Monk ou Oiseaux-Tempête, et responsable de ces étonnants instrumentaux synthétiques, “planche de fakir aux clous électroniques et à la rythmique bancale”, arrive, ce soir, à Bordeaux, à une véritable d’apothéose. Le drôle de talk over de Pascal, ses textes acerbes, politiques et lucides, amers et poétiques, ânonnés sur disque dans d’épaisses volutes d’échos, prennent ici une dimension épique.

 

Ce soir Bouaziz est notre gourou. Un gourou bienveillant. Capital charme plus plus plus. L’humour (qui déborde entre les titres) et la tendresse (une inattendue et étonnante chanson sur la mort de Prince, une sublime déclaration d’amour en filigrane de “Romy”), sont également disséminés, comme autant de bouées de survie, dans un implacable propos sombre et profond.

 

Noir. Encore…

 

Mais lumineux et salvateur.

 

En ouverture de cette soirée, Pelouse était de passage à Bordeaux pour présenter leur nouvel album Découdre. Le trio grenoblois nous a transportés dans leur univers singulier, élégant et poétique.

 

Photos : Jessica Calvo – Texte : Martial Jesús (Total Heaven)

 

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