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ACQUIN

Frenchy et chic

 

Trois ans après Bareback album unanimement salué par la critique Acquin que Libé avait joliment qualifié de Gainsbourg du Marais revient avec un C’est beau racé et élégant.
 
Acquin
 

Il y a assurément du Daniel Darc chez Acquin et ce n’est pas un hasard si le parisien a fait appel à Frédéric Lo l’homme derrière Crève Coeur pour ses deux albums : « J’ai écouté ce disque en boucle. C’est un album que j’ai connu bien après sa sortie. Des amis me disaient que ce que je produisais leur faisait penser à Daniel Darc alors que je ne savais même pas qui c’était. Lorsque je l’ai découvert c’est comme si je découvrais quelque chose que je cherchais depuis longtemps. Voyant le nom de Frédéric Lo sur la pochette de ce disque je l’ai contacté. Je lui ai envoyé mes morceaux, il a accroché et nous avons commencé à bosser ensemble. »

 

Cette collaboration fructueuse nous a offert deux disques qui renouvellent de très belle manière la pop française. Une belle rencontre de travail ponctué d’intéressantes interrogations sur la création : « Pour le deuxième album nous avons repris pas mal de choses ce qui a fait qu’on a pu davantage se prendre la tête que pour le premier mais c’étaient de belles engueulades. J’ai aimé travailler avec lui parce qu’on a souvent disserté sur quelle est la place d’un réalisateur pour un album. Et puis c’est bien de bosser avec Frédéric parce qu’il est capable de te dire là c’est terminé, ce qu’un artiste ne sait pas toujours faire. »

 

Avant cette rencontre rien ne prédisposait le garçon a une carrière pop lui qui a baigné toute son enfance et son adolescence dans le classique : « C’était très musique classique à la maison. J’ai fait du violon, ai appris le solfège avant de découvrir Queen et la chanson française et de m’acheter une basse. J’ai commencé à faire de la musique dans mon coin à 18/20 ans. »

 

Dans cet univers pop Aquin possède un côté plus frontal que celui que l’on trouve en général dans le genre avec un premier album au titre sans équivoque Bareback : « Cela m’est venu en voyant un reportage sur les skins. J’y voyais leur violence mais aussi une sorte d’homo-érotisme.  » et un nouveau qui parle lui aussi de sexualité : « On arrive à une période où vu que tout est interdit il faut aller chercher derrière. L’artiste devra toujours faire avec l’interdit. Ce disque parle de sexe mais ce n’est pas Love On the Beat de Gainsbourg. Je ne suis pas dans la provoc. De toutes façons toute chanson parle d’amour et de mort parce qu’au fond il n’y a que cela. »

 

Entretien : Pierre-Arnaud JONARD

 

C’est beau – Tc Production/Modulor

 

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