Cognac, du 5 au 7 juillet 2023
On n’a jamais été aussi près des rues de Memphis que pendant cette période du Festival Blues Passions à Cognac, événement incontournable pour les fans du style et qui fêtait cette année ses 30 ans.
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Dès l’arrivée dans le centre-ville de Cognac, on se sent enivrés par le blues et ses dérivés. Il y a des concerts dans les bars, dans plusieurs lieux culturels intra-muros en plus du site du festival, Le Jardin Public, et ce, dès le matin.
Le festival est un véritable point de rencontre pour les passionnés du blues, venus de partout en France. C’est dans une ambiance conviviale et de partage que le public se retrouve, devant des scènes entourées de verdure, avec des transats pour profiter tranquillement des concerts.
Sur la petite scène du Festival, nommée Tonic Day, Marcus K, un fusionniste du blues, seul avec son looper a ouvert l’après-midi au Jardin Public. Le musicien aux plus de 30 années de carrière a donné des concerts dans les rues du monde entier et ça se sent. On a pu apprécier également la Bordelaise Julianne Joe et sa voix profonde, accompagnée par son batteur, donner un concert folk blues et venue présenter son nouvel album A land.
Le vendredi matin, Quintana Dead Blues eXperience a réveillé le festival. La bête scénique, visage caché par une mèche de cheveux et son Heavy Blues teinté de grunge, a assuré le show devant un public nombreux, ce qui était surprenant compte-tenu de l’horaire matinal.
Toujours sur la Tonic Day, pour sa première en France, Jerron Paxton, la trentaine, nous ramène dans les années vingt, à l’époque où le blues n’était pas enregistré mais simplement joué.
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Sur la scène Paradise, la grande scène du festival, se sont succédés l’excellent groupe Vicious Steel Fuel Band, ancien vainqueur du prix Cognac Blues, MC Solaar, que l’on ne présente plus, tout comme Ibeyi, et le tribute à Jimmy Hendrix, Electric Ladyland, groupe féminin et ses invités emmenés par la guitar-hero Nina Attal.
C’est sur la scène Experience qu’a eu lieu le coup de cœur du festival. Vu la veille en solo dans une sorte de chapelle au Château François 1er, William Crighton, tel un prêcheur, a fait une très grosse impression. L’australien, parti en tournée avec ses compatriotes Midnight Oil quelques temps avant, a envoyé un rock à mi-chemin entre Neil Young, Bruce Springsteen et même Pearl Jam. Un moment d’une forte intensité, une émotion constante devant ce personnage bienveillant, connecté et tourné vers les autres. Très mystique dans les voûtes de la veille puis très brut sur scène en trio, on le sent en osmose avec son environnement de chaque instant.
William Crighton
Sur cette scène on a pu voir aussi The Cinelli Brothers avec un look vintage, venus de Grande-Bretagne, échanger leurs instruments, puis Guilty Delight et leur soul portée par la voix d’Aurélie qui n’est pas sans rappeler celle d’Amy Winehouse.
La singularité de ce festival est de pouvoir profiter de différents concerts dès le petit déjeuner puis tout au long de la journée, dans différents lieux de Cognac. On peut citer des artistes tels que Théo Charaf en mode intimiste dans un château, Imany et huit violoncelles à la Maison Martel, Julianne Joe, Quintana, The Pinetops, etc. posés devant des bars, ou Bilbao Kung Fu à fond et en plein cagnard sur la place du Musée.
Merci au festival Cognac Blues Passions, Charlotte, Michel Rolland et aux artistes.
Texte et photos : Jessica CALVO
