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MAUD GEFFRAY

Astre étincelant

Maud Geffray, son entrevue sur Longueur d'OndesCinq ans après le très beau Polaar, Maud Geffray revient avec un splendide nouvel album Ad Astra. Un disque qui montre une artiste accomplie, une musicienne qui est sans conteste l’une des compositrices les plus intéressantes de notre scène électronique.

Il aura fallu attendre cinq longues années pour avoir enfin un nouvel album de Maud Geffray. Une longue attente mais qui n’aura pas été vaine : « J’étais dans d’autres projets : l’hommage à Philip Glass, un projet qui m’a pris du temps, mon travail avec Scratch Massive. Un jour le boss de Pan-European m’a demandé : « Alors ce deuxième album il est pour quand ? ». J’avais un peu peur et puis à un moment donné je me suis lancée. »

Après Polaar inspiré par un voyage en Finlande, Maud compose ce disque chez elle, sans thématique aucune : « La thématique, c’est soi. L’émotion pure. » AD Astra est un disque atmosphérique ce qui n’étonne guère lorsque l’on connait l’ADN musical de Maud : « Quand j’écoute des albums, je n’ai pas envie d’écouter des albums club. Nous ne le sommes pas non plus avec Scratch mais nous avons des rythmiques plus marquées, plus sombres. Il y a quelque chose d’apaisé dans le premier titre de ce disque “All Around Me”. A la fin de l’album je me retrouve seule dans ma chambre. Entre-temps il y aura eu un voyage. Je trouve qu’un album doit être un exercice d’écoute. C’est important le tracklisting. J’ai toujours aimé les formats pop en électronique. Mon ADN est pop même si je fais de l’électro. J’ai toujours la base : couplet-refrain en tête. Il y a certaines mélodies de l’album auxquelles si tu changes les mélodies de voix, qui pourraient potentiellement devenir un tube à Ibiza. »

Pour cet album Maud a travaillé avec Krampf : « Il a eu un rôle de DA pour le disque. C’était sa mission. Il est en featuring sur “Plur”, un morceau que l’on avait démarré avant l’album. »

Dans ce disque contemplatif Maud parle de thématiques dont la musique parle malheureusement rarement. “Break” évoque ainsi l’homosexualité en milieu rural alors que “Way Out” s’intéresse à la classe ouvrière : « Les scripts que l’on m’a présentés pour ces clips m’ont beaucoup plu. Les clips parlent rarement de problèmes sociaux, étant le plus souvent sur le paraître. Avec “Way out” je parle de la lourdeur du quotidien. J’ai demandé à la réalisatrice, Anaïs, d’aller le plus possible vers le côté documentaire. On parle peu de la classe ouvrière dans la musique car ce n’est pas glam. Dans ce milieu, il y a ou de l’ego ou du glamour, la classe ouvrière ne fait pas partie de cela. J’ai grandi à St Nazaire. Je connais les ouvriers, les paysans. Je viens de ce milieu. Je voulais ramener cela sur la scène. »

Maud, grande férue de cinéma va bientôt réparer cette anomalie : « La musique a un rôle super fort dans certains films. Je vais me lancer dans une BO cet été pour un documentaire. J’ai toujours envie de faire des musiques de films en parallèle de mes productions. »

Pierre-Arnaud JONARD

 

Maud Geffray, son entrevue sur Longueur d'OndesAD ASTRA

Pan-European Recording

 

 

 

 

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