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LA MAISON TELLIER 

Une bien belle maison

Trois ans après Primitifs modernes les Normands nous reviennent avec un nouvel album. Un disque qui renoue avec bonheur avec leurs racines chanson/folk. Portrait d’un groupe au charme éternel.

 

La Maison Tellier, leur entrevue est sur Longueur d'Ondes

 

Avec Atlas La Maison Tellier renoue avec ses premières amours folk, après une courte escapade rock : « Les choses se sont faites naturellement pour ce disque et ont amené à ce son folk. Primitifs modernes, notre album précédent était comme une sorte de fantasme rock, notamment dans l’énergie du live. Nous avions fait ce disque pour ne pas être dans la redite et aussi pour aller vers quelque chose de plus brut, de plus binaire. Avec Atlas nous sommes revenus à nos fondamentaux. Primitifs modernes, il faut bien le dire, a un peu désarçonné notre public, mais on ne regrette pas de l’avoir sorti car c’était un album fun à faire en concert. Nous nous sommes rendus compte en le faisant que le rock n’est en fait pas notre langage premier. »

Avec Atlas la Maison Tellier réussit un album qui navigue au long cours, quelque part entre les bocages normands et le désert américain. Le disque se révèle être ainsi comme un possible chainon manquant entre Neil Young et Gérard Manset : « Notre musique est de la chanson folk. Nous aimons des choses comme Big Thief et la chanson française. Nous avons écouté Manset et Neil Young en grandissant. Il est logique que nous les marions dans ce que nous produisons. Nous le faisons sans que cela ne soit trop réfléchi. On a puisé pour ce disque dans les choses qui étaient gravées en nous. »

Cet album marque une fois encore l’élégance de l’écriture du combo, ce qui n’étonne guère de la part d’un groupe qui tire son nom de Maupassant : « Dès le début d’une chanson, tu te rends compte si cela fonctionne ou pas. Pour arriver au résultat final on laisse pas mal de titres sur le bord de la route. La littérature a été toujours importante pour nous. Écrire des chansons c’est quand même autre chose. Ce serait un peu comme écrire des nouvelles. Maupassant en écrivait beaucoup. Avec une chanson tu évoques un monde, des émotions en trois minutes trente. La musique détermine l’énergie et l’humeur des mots. On voulait pour ce disque quelque chose d’apaisé, une sorte de célébration de la joie. Chez La Maison Tellier il y a toujours eu l’envie de folklore. Il y a quelque chose de très honnête chez Maupassant, quelque chose à hauteur d’homme qui nous touche. Au début, nous écrivions à la fois en français et en anglais. Nous n’écrivons plus aujourd’hui que dans notre langue maternelle. C’est une langue qui convient bien à l’introspection, introspection qui amène à la mélancolie. L’injonction à la joie pour la joie style Michel Fugain nous angoisse.»

Plus de quinze ans après ses débuts la Maison Tellier reste un groupe important de la scène française, un groupe qui continue d’innover : « Ce groupe a été conçu sur la durée avec l’envie d’aller le plus loin possible ensemble. On est fiers du fait d’avoir toujours envie de faire de la musique ensemble. La motivation reste, encore et toujours. »

 

La Maison Tellier, leur entrevue est sur Longueur d'OndesAtlas

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Entrevue et photo : PIERRE-ARNAUD JONARD

 

 

 

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