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Benjamin Cotto

La Nouvelle Eve Paris le 26 octobre 2021

La rentrée est bien entamée et Paris reprend doucement le souffle d’une vie normale. Le quartier de South Pigalle ne manque pas de vivre pleinement cette effervescence même un jour de semaine. Après un MaMA festival intense qui aura pris ses aises à quelques pas de là quelques jours plus tôt, voilà que la musique, comme le veut la tradition, reprend ses aises dans les rues effervescentes de ce lieu emblématique.

C’est à la Nouvelle Eve que le rendez-vous est donné. Ce soir, Benjamin Cotto, connu pour son groupe Lilly Wood and The Prick compte bien faire ses premiers pas scéniques en solo. Loin de l’image pop rock du groupe qui a connu un succès mondial avec son excellent « Prayer in C », le chanteur se donne des accents crooner en solo.

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©Kévin Gombert

Pour parfaire à ce trait musical, le choix du lieu était primordial et rien n’a été laissé au hasard. Si l’EP s’appelle « Bleu », il trouve un joli écho dans la présence de lumières de la même couleur. Si l’artiste est aujourd’hui une star alors le plafond lui, sera recouvert d’étoiles.

Typique lieu des rues du proche Montmartre, à la Nouvelle Eve, luxure rime avec sulfure et paillettes. Des tables attendent les convives qui dégustent un verre de vin et un cocktail au cognac comme dans un film d’espionnage.

La sublime salle outre son espace bar, les a installé devant la scène. L’atmosphère cabaret y est alors sublimée comme dans un film des années 50. Des moulures au plafond garnies d’angelots viennent compléter le tableau.

Assisté de son batteur, son bassiste et sa choriste, Benjamin Cotto se présente sur scène et ne manque pas de prendre place derrière son piano. Le lieu devient un piano bar. Quelque part, l’âme de Boris Vian et son pianocktail envahissent la salle. Les mélodies du musiciens se dégustent comme un doux breuvage. Les notes y sont sucrées, acidulées et ronde, le charme provoque l’ivresse et comme pour un bon verre, on n’en a jamais assez. Le chanteur se la joue crooner, dévoile un esprit chanson rétro-moderne, joue de ses charmes pour se dévoiler sourire aux lèvres. Le temps fort de la soirée est marqué par une très belle performance du morceau « Marilou » au titre évocateur du grand Polnaref. Cette ballade pop aux montées puissantes donne le La d’une carrière dont les débuts sont aussi intrigants, prometteurs que plein de charmes.

Julia Escudero

Photo : Kévin Gombert

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