Nico : the end…
Editions Densité, 120 pages, 10 € 50
Incarnation rock’n’roll de l’ange Israfel de Poe, femme-énigme aux « mélodies déracinantes et chansons de nostalgie » aussi féeriques que sombres, Nico a toujours été une artiste à part. Spécialiste des voix et des trajectoires singulières, Pierre Lemarchand dresse ici un portrait touchant et poétique, empreint de toute la force, du mystère et de la dignité qui furent les siennes. Laissant derrière elle sa carrière de mannequin et le Velvet Underground « Nico accepte de subir les affres du temps pour créer une œuvre intemporelle dont The End… pourrait être l’acmé. Elle est belle, toujours, mais d’une beauté tragique ». Ayant abandonné toute attache, elle compose des chansons que l’auteur décrit comme « la pulsation matricielle des vagues, la lente danse de la lune, le chant auroral des oiseaux, le soupir des glaciers qui se fendent, le labeur souterrain de l’écorce de la terre, l’essor tranquille des arbres, le souffle inlassable du vent, le règne absolu de la nuit ». Élégance suprême.
France de Griessen
