La chapelle est belle. Je l’observais de ma chambre sans la voir. La scruter depuis le fleuve me force à penser aux premiers Européens, venus ici, munis du courage de reprendre à zéro. À leur arrivée, ils ont construit ce qui les rassurait, s’autorisant les ajustements. D’habitude les églises regardent à l’est, elle, regarde la baie, au sud. Peut-être avaient-ils tout compris : on ne repart jamais du début, on continue en s’adaptant. Tadoussac n’est pas un village historique, c’est un lieu intemporel.
Pour se remplir d’ailleurs il faut un ailleurs et une bande-son. La musique dans notre tête est indissociable des sentiments que l’on développe face à ce que l’on vit. Seul, on peut courir le monde; Avec la musique, on voyage autrement, plus loin. Pour cette septième étape à Tadoussac, c’est Louis-Jean Cormier qui a fait office de guide. Suite du road trip dans une semaine, ou tout de suite dans le numéro 91 de Longueur d’Ondes.
Texte & photographies : Samuel Rozenbaum.
Cet article a été rédigé au Festival de la Chanson de Tadoussac.
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