ALICE ET MOI
Frénésie
L’œil dans la paume
« T’es fait pour me plaire » dit-elle sensuellement. Ça c’est sûr, comment résister au mystère Alice et moi ? L’artiste vous accompagne dans la réalité de l’amour, décontractée et tout en ironie. Un soupçon rétro d’électro pop à la française, une femme à la voix fluette et angélique qui te dis « J’en ai rien à faire », des chansons d’amour modernes et sans tabous, voila le parfait mix pour chiller entre potes devant la piscine.
FANNY JACOB
AT HO(M)ME
The truth about human beings
Autoproduit
Au delà des mots, perdu dans l’espace et le temps, le quintette ouvre la cinquième dimension. Avec sa musique instrumentale, propice au laisser-aller, le groupe rock nous immerge dans le vide cosmique, le silence radieux interstellaire. Il image cette absence de paroles par la montée en puissance des instruments, disloquant les limites dans une bruyante quiétude. Un maître mot : se laisser planer et regarder les étoiles tomber.
FANNY JACOB
BAJRAM BILI
Reshaped distortion
Lumière noire
Un piège vicieux se présente dès l’ouverture de ce maxi particulièrement absorbant, mais réservé aux amateurs avertis, sensibles à des icônes comme Aphex Twin ou encore Dopplereffekt. La musique électronique reste en effet ici une musique déviante et évocatrice, dont l’imaginaire est imprégné par l’ambiance moite et sombre des clubs undergrounds comme par l’univers cyber punk de Blade Runner.
LAURENT THORE
CALLING MARIAN
Rainmaking
CVNT Records
Le talent de compositrice de cette jeune productrice française se révèle une nouvelle fois sur ces 5 tracks techno hédonistes et enlevés. Elle tire son épingle du jeu par sa capacité à installer d’intenses montées rythmiques tout en construisant des univers variés pouvant couvrir un spectre allant de la rave à l’électronica : du plus direct au plus mental comme sur l’envoûtant “La colère”.
LAURENT THORE
CONDORE
Jaws
Jaune Orange
Léticia Collet s’échappe du nid de Dan San pour s’envoler vers un premier projet solo indie-pop. L’oiseau belge offre ainsi une jolie aventure atmosphérique le temps de quatre titres. Tandis que “Boring” incite à la rêverie grâce aux images du clip ainsi qu’aux harmonies singulières du piano et du chant, le court “Love zombies” permet de conclure cet EP dans une infinie douceur. Envoûtant.
MARIE-ANAÏS GUERRIER
COURROUX
Courroux
Autoproduit
Troisième incarnation musicale du Marseillais Fabien Guy, après Liqueur Brune et Los Ojos Carnivoros, et toujours le désir chevillé au corps d’un rock progressif inventif et mélodieux, pour le coup exempt de chant. Musicien virtuose doté d’un appétit débordant et d’une bonne dose d’inspiration, il ose les grandes envolées lyriques et nous convie à une emballante expérience sensorielle. À savourer !
ALAIN BIRMANN
LIDWINE DE ROYER DUPRÉ
Nocturne
Autoproduit
Cinq ans après son album Before Our Lips Are Cold, cette harpiste et multi-instrumentiste revient en format court pour embrasser cette fois-ci une écriture en français, sur fond de textures electronica qu’elle maîtrise maintenant depuis plusieurs années. Il en résulte six titres inspirés par la lecture de l’essai La Normandie romanesque et merveilleuse : traditions, légendes et superstitions populaires de cette province par Amélie Bosquet en 1845. Ensorcelant et curieux.
ÉMELINE MARCEAU
DUEL
Palma pop
Roy Music / Beaucoup Music
On peut y voir pêle-mêle Bashung, Christophe, ou encore Raphaël, des influences en français pour une pop endiablée aux mélodies entêtantes. Après Gunnn Express leur premier album sorti en 2015, le duo revient gonflé à bloc avec un EP aux couleurs flashy, aux rythmes délicieux, avec un petit goût de reviens-y ! On aura du mal à décoller du titre “À la vie à la mort” absolument addictif !
KAMIKAL
FATBABS
Holidays
Big Scoop Records
Deux ans après le très bon Daily Jam, le beatmaker de l’artiste reggae Naâman sort son second EP. Un disque qui porte on ne peut mieux son nom tant sa tonalité délivre des ondes positives et ensoleillées. Entouré de pas moins de quinze guests dont ses camarades de label, le DJ nous offre ici une galette hip-hop particulièrement réussie avec des morceaux taillés pour les dancefloors. La production, de très grande qualité, permet de bien faire ressortir tout l’éclat de chacun des titres proposés. L’écriture est soignée et l’on sent un artiste qui maîtrise parfaitement son sujet. C’est donc bien volontiers que l’on partira en vacances avec lui.
PIERRE-ARNAUD JONARD
FOXEAGLE / MONA KAZU
Foxeagle / Mona Kazu
Falls Avalanche Records
Rencontrées lors d’un concert au Kraspek à Lyon en 2016, Foxeagle (Lyon-Dijon) et Mona Kazu (Bourgogne) ont eu la bonne idée d’unir leurs forces musicales en cristallisant leur collaboration sur ce maxi deux titres, brut, émotif et sans artifice, qui saura certainement trouver un écho auprès des amateurs de Shannon Wright et de sa pop noisy ou séduire les férus d’électronica et de post-rock.
ÉMELINE MARCEAU
J.AUBERTIN
Whispers in the wind
Autoproduit
La guitare et la voix grave de ce songwritter auvergnat évoquent instantanément la philosophie du roadtrip à l’américaine. Si l’ensemble sonne finalement assez classique, sous l’ombre imposante d’un Mark Lanegan (versant acoustique) et dans une filiation (trop) fidèle à Pete Seeger, la finesse des arrangements et la justesse des compositions sont les marqueurs d’un EP aussi touchant qu’abouti.
LAURENT THORE
JACQUES & SUPERPOZE
Endless cultural turnover
Pain Surprises / Combien Mille Records
Quand deux figures montantes se rencontrent en musique, il y a toujours un risque de déception : une attente trop grande, pas d’alchimie… Nous sommes loin de tout ça. Jacques et Superpoze nous amènent en seulement trois titres dans trois expériences différentes. Endless cultural turnover est un travail qui rassemble leurs deux univers musicaux dans un EP qui leur est pourtant bien différent. Le résultat de ce disque à quatre mains est surprenant et planant puis dansant !
YANN LE NY
JAUNE
La promesse
Polydor
Il navigue entre les styles, electronica ou pop, voire les deux. Une ambiance douce amère, des textes qui font voyager dans les interstices de la vie sur des ritournelles électroniques intelligentes. Des mélodies qui reflètent un certain vague à l’âme, pourtant profondément lumineuses. En attendant le deuxième album, cette promesse d’été est troublante de vérité !
KAMIKAL
THOMAS HOWARD MEMORIAL
At the end of the yard
Upton Park
Entre nappes synthétiques et guitares atmosphériques, le quartet breton, qui était à l’origine un duo folk, prend une nouvelle ampleur à chaque sortie. Preuve en est une nouvelle fois faîte ici. Particulièrement cinématographique, le groupe tisse un univers nocturne, anxiogène, sombre et froid, planant en surface, mais intrinsèquement tourmenté, incarné par un chant traînant.
RÉGIS GAUDIN
L’EPÉE
Dreams
Because Music
Derrière cette Epée se cache une association de bienfaiteurs composé d’un coté de Marie et Lionel Limiñana, et de l’autre d’Emmanuelle Seigner et d’Anton Newcombe avec lesquels le couple catalan était déjà en affaire pour Shadow People. Deux titres seulement (plus un remix) pour replonger dans l’univers des clubs en sous-sol, au temps où le réchauffement climatique n’était imputable qu’à la chaleur que dégageaient auprès des minets les corps des filles ondulant aux sons lancinants et psychédéliques du Farfisa. Vraiment indispensable.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
LA BATTUE
Search party
Formant une sorte de “super-groupe” de la sphère indé française, ce projet alliant Ellie James (Mermonte), Bertrand James (Totorro) et Yurie Hu (Yatch Club) remplit toutes ses promesses : en six titres, il parvient à faire passer un tas d’émotions (de la joie à la folie jusqu’à l’émerveillement) en cassant les codes de la pop pour façonner une musique à la fois dense, contrastée, psyché et finement orchestrée, entre Local Natives, Portugal the Man, Grizzly Bear et Dirty Projectors. Réjouissant.
ÉMELINE MARCEAU
LABOTANIQUE
47e Parallèle
Autoproduit
Ce format court s’écoute comme un tout, mettant en scène ce sentiment contrasté, entre attirance et répulsion, pour une ville générique, symbole de la modernité et de ses excès. Il signe une évolution esthétique évidente où le duo nantais s’éloigne du rap pour aller vers la pop électronique, à travers une écriture poétique particulièrement inspirée et une élégance instrumentale captivante.
LAURENT THORE
SOPHIE LE CAM
Veuillez croire
Autoproduit
En autodérision permanente, Sophie peint en chanson sa vie (“La louze”, “Margaux”) et celle de ses voisins prolos (“Le couples, la banlieue, les enfants, le dimanche”) avec lucidité, humour glacé et quelques notes de tendresse désespérée. Un regard acéré perçant le misérable quotidien qui convoque Fréhel, Renaud, voire Dutronc (“Sujet limite”). Un tempérament trempé, un univers qui dénote entre rétro sixties et néo-chansonnier, cette fille grandit bien et s’impose peu à peu.
SERGE BEYER
LES LIGNES DROITES
Heusden zolder
Extension
Il y a de la froideur et de l’énergie brute dans le son, les guitares et les synthés de ces Parisiens qui clament leur mal être sociétal et leurs désillusions avec séduction, colère et mystère. Place à une plongée cold-wave entêtante et légèrement épileptique à l’intérieur de laquelle on s’aventure avec plaisir au milieu de trottoirs déserts, de murs crasseux, de villes désenchantées ou d’amour perdu. Entre Daniel Darc, The XX et Lescop.
ÉMELINE MARCEAU
MHUD
Mhud
Autoproduit
Le nouveau projet de Matthieu Hubrecht , auteur d’un premier EP en 2016, poursuit sans dévier son œuvre : l’élaboration d’un rock sous tension, envoûtant. Une musicalité conçue dans un savant dosage de machines et de guitares, qu’une rythmique implacable vient soutenir. Le chant en déséquilibre, les textes “poils à gratter”, n’assurent pas un confort d’écoute optimum, pour autant la séduction opère !
ALAIN BIRMANN
ÖLY
Time to go
Autoproduit
Ôly s’élève telle une envolée nocturne. Ce trio toulousain propose dans ses six créations lyriques une expérience mélodique, hybride entre pop, trip-hop, et indie. Grâce à la délicatesse obstinée du beatbox, conjoint à la mélancolie persistante du violoncelle et à une voix féminine calme et perçante telle une London Grammar, le groupe immerge l’auditeur dans une boucle sonore aux mélanges stylistiques expérimentaux.
FANNY JACOB
OPTM
Open Pool ‘Til Midnight
Autoproduit
Les anciens de Valencia Motel ont fondé ce nouveau groupe en 2017. Deux ans après, sort cet EP. On peut se dire que deux ans, c’est un peu long pour sortir un premier effort studio, mais lorsque l’on entend la qualité de ce disque, on se dit que les Nîmois ont eu raison de prendre leur temps. Cette galette vire vers le mini-album tant les titres qui le composent s’étirent sur de longues minutes. Le combo a su créer un univers entre noise et shoe-gaze particulièrement réussi. Cet EP met la barre très haute avec un son hérité du meilleur de groupes tels que Sonic Youth ou My Bloody Valentine.
PIERRE-ARNAUD JONARD
POTTERY
No.1
Partisan
Originaire de Montréal, ce quintette fait mouche avec ses pépites post-punk enregistrées en deux nuits, qui tendent vers une noisy-pop agréablement déjantée et légèrement psychée et donne une belle leçon de lâcher-prise dans son élan électrique où se mêle urgence et volupté, le tout sur une prod aux accents sixties. À recommander aux fans de Gang of Four ou Parquet Courts et aux amoureux de free-rock sous toutes ses coutures.
ÉMELINE MARCEAU
FRANK RABEYROLLES
Spring
Wool Recordings
Le très prolifique artiste montpelliérain a lancé cet hiver une collection de EP basée sur les quatre saisons. Après Winter, voici donc venu le temps de Spring. Davantage qu’un EP, ce disque est plutôt un single à l’ancienne avec une face A et une face B. Un EP très court donc puisqu’il ne dure que six petites minutes. Mais sa brièveté n’empêche pas sa qualité. Comme son prédécesseur, Spring poursuit dans une veine lo-fi du meilleur effet. Les deux titres sont deux petites perles de pop élégantes et racées. Rien d’étonnant lorsque l’on connaît le talent du bonhomme capable d’évoluer d’un registre musical à un autre avec toujours la même maestria.
PIERRE-ARNAUD JONARD
JULIUS SPELLMAN
Lover, loner, loser
Autoproduit
On ne connaissait rien de ce Rouennais avant de découvrir cet EP et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est ravi de faire sa connaissance. Le jeune homme est l’un des petits protégés de la fameuse salle du 106, épicentre musical de la ville normande, ce qui est assurément un gage de qualité. Sur ces cinq titres, l’artiste nous offre une musique qui navigue entre influences Motown et rock lo-fi US avec une maîtrise qui laisse pantois. Les morceaux ont un côté surf à la Beach Boys mêlés à des guitares un peu noise. Cet EP est plein de charme et on se laisse très vite emporter par l’univers singulier de ce nouveau venu qui ira loin.
PIERRE-ARNAUD JONARD
THE TWIN SOULS
The Twin Souls
MAD – [PIAS]
Les frères Guilhem et Martin Marcos avaient déjà démontré avec leur précédent groupe The Strings leurs qualités de mélodistes ainsi que leur capacité à remettre au goût du jour les meilleurs sons des décennies passées. Les quatre titres de cet premier EP apportent la preuve que l’évolution en duo ne leur a fait perdre ni l’inspiration ni le sens de la musique, qu’elle soit marquée seventies ou plus récente, comme ce “Till I did” , sautillant comme du Franz Ferdinand. On a pas fini d’entendre parler de ces âmes jumelles.
XAVIER-ANTOINE MARTIN
YES BASKETBALL
Yes basketball
Les Disques Normal
Créé à la suite d’une fracture du tibia en jouant au basket, le projet solo de Pierre Marolleau (Fordamage, Fat Supper, My name is nobody…) réunit une belle brochette de musiciens avec des membres de Totorro, Trunks, Fairy Tales in Yoghourt. L’occasion pour lui et ses compères d’y déployer un rock mâtiné de hip-hop et parfois de math-rock d’où s’échappent parfois les ombres de Beastie Boys ou Deerhoof. On aime la douce folie qui se dégagent de ces titres baroques, mais toujours inspirés.
ÉMELINE MARCEAU
