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LONGUEUR D’ONDES + QUÉBÉCOFOLIES

Longueur d'Ondes x Québécolfolies
le 1er juillet 2019 au Pan Piper, Paris.

Ce premier juillet, jour de la fête nationale du Canada, était la date idéale pour cette première édition parisienne des Québécofolies, une sorte de mini-festival destiné à faire connaître au-delà des frontières les artistes francos-canadiens au sens large, et pas uniquement québécois. La soirée adopte un rythme vif assez peu usité de ce côté-ci de l’Atlantique, mais très répandu au Canada, trente minutes par artiste et dix minutes pour chaque changement de plateau. Un sprint donc, auquel se prête avec joie nos trois artistes au taquet !

 

Longueur d'Ondes x Quebecofolies

 

On débute avec l’Ontarien Damien Robitaille, un zébulon multi-instrumentiste (guitare, piano), monté sur ressorts, inclassable et rigolo. En dépit de la configuration légère, en trio, du soir (deux musiciennes : basse et percussions électroniques) rien n’altère le groove intrinsèque de la musique de Damien entre chanson, rock’n’roll et soul music. Le tout en français, avec beaucoup d’humour, de second degré et d’autodérision. Un univers coloré et funky et en prime une question essentielle, consubstantielle à l’histoire de l’Humanité : « Mais quel est le mot de passe pour passer la nuit avec toi ? »

 

Damien Robitaille

 

Comme dans un film porte décidément bien son nom et les plus cinéphiles auront certainement reconnu les deux figures de proue du groupe, les comédiens Pierre-Luc Brillant (C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée) à la guitare et Isabelle Blais (Les Invasions Barbares de Denys Arcand) au chant et à la guitare acoustique. Comme dans un film, donc, le set est construit suivant un scénario bien précis. Une lente montée en pression dans un registre folk légèrement countrysant (cf. la guitare lap-steel) qui débute calmement avant d’atteindre son climax sur la dernière plage. Dépaysant, cinématographique, dans la mesure où il convoque de nombreuses images mentales, ce groupe est un beau road-movie immobile. A noter, la reprise étonnante de “Nuit Magique” de Catherine Lara.

 

Comme dans un film

 

De l’importance de ne jamais abandonner. Après avoir trimé pendant 20 ans LGS (Le Groupe Swing)  décroche un hit majeur au Canada : “On perd la tête” ! Et c’est bien le cas en l’espèce ! Objet musical non identifié, « les arnaqueurs de la musique traditionnelle » (dixit Michel, le chanteur) se situent au croisement des cultures : un violon (pour la note traditionnelle) plaqué sur des rythmes électro dansants teintés de hip-hop. Festif, le trio n’est pas avare de ses efforts physiques pour créer le lien avec le public. Primesautier, enjoué, le groupe est taillé pour la scène, voire les dancefloors estivaux…

 

LGS

 

RÉGIS GAUDIN
Photos MARYLENE EYTIER

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