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BERNARD LAVILLIERS

LA SEINE MUSICALE 28 MARS 2024

 

Comme le dit si bien l’adage « on est jamais si bien servi que par soi-même » et c’est sans doute pourquoi pour ces deux soirées à la Seine Musicale Bernard Lavilliers assure lui-même sa première partie.

 

 

Durant celle-ci l’artiste nous offre un mini set de sept morceaux avec ses musiciens. On commence de la meilleure des manières possibles avec “Fortaleza” tiré de cet extraordinaire album qu’est Pouvoirs. On est tout heureux de voir le chanteur puisé dans son back-catalogue avec deux magnifiques titres de ses débuts “Les aventures extraordinaires d’un billet de banque” et “Fensch Vallée”, très beau titre sur la classe ouvrière. On a aussi droit durant ce mini set à une très bonne version de “Manila Hotel”. Une belle entrée en matière pour le plat de résistance qui s’annonce.

 

Nombre de musiciens ont pris l’habitude de s’adjoindre les services d’un orchestre symphonique parce que cela fait bien. C’est beau et classe sur un CV. On se rend très vite compte que l’apport d’un orchestre symphonique chez Lavilliers n’est pas là juste pour le décor. “Traffic” par exemple n’a évidemment plus du tout ce son quasi hard-rock mais la version symphonique qui en est offerte est tout simplement superbe, transfigurant le morceau. Certains titres sont même meilleurs que les originaux comme “Noir et Blanc”, titre pourtant ultra connu que l’on redécouvre sous un nouvel angle grâce à ces arrangements nouveaux. On a plaisir à entendre un morceau aussi rare que “La Bandiera Rossa”, titre que Lavilliers avait écrit à l’origine pour Serge Reggiani.

 

L’orchestre symphonique apporte un souffle, un lyrisme à des titres déjà très beaux à l’origine. On pense notamment à “Attention Fragile” ou “O Gringo” qui sont magnifiés par l’apport de l’orchestre.

 

Lavilliers nous offre bien sûr ses grands classiques dont on ne se lasse pas, “La Grande Marée”, “Les Mains d’or” avant de tirer sa révérence. Le chanteur revient pour nous offrir en rappel ce petit bijou qu’est “La Malédiction du voyageur”, morceau qui se prête parfaitement à un habillage symphonique.

 

Au final, un concert superbe, tout en sobriété et élégance. On adorait le Lavilliers des années 70 et 80 qui grimpait sur les amplis, on aime tout autant le Lavilliers crooner des années 2020. Un très grand artiste qui sait évoluer sans se renier.

 

Texte : Pierre-Arnaud JONARD

Photos : Thomas DORN

 

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