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KEPA

Kēpa ©Kevin Metallier

DU BLUES EN SOLITAIRE

 

Alors que la tendance musicale du moment est à l’auto-tune, au vocodeur et autres sonorités urbaines, Bastien Duverdier, alias Kepa (surnom de sa grand-mère chez qui il a appris à jouer), semble vouloir s’en éloigner. C’est ce qui transparaît à l’écoute de son premier album, Doctor, Do Something, sorti en mai dernier, dans lequel le Bayonnais, ancien skateur pro, s’immerge, à l’inverse, dans les profondeurs d’un blues acoustique et dynamique, au charme immédiat. « En tant que blanc, occidental, de classe moyenne, on ne peut pas faire de blues. J’ai une profonde admiration pour les musiques afro-américaines et pour les BO de film. Mais je peux très bien m’inspirer d’une pub de saucisse ou de tondeuse », admet le songwriter, qui ne peut composer sans sa guitare à résonateur fétiche, la dobro : « Je suis anormalement amoureux de cet objet : ça n’a pas de sens. J’y ai trouvé un son, une puissance mécanique, acoustique. Il faut l’entendre en direct pour s’en rendre compte. » Son disque, le bluesman français l’a directement conçu au studio de Taylor Kirk de Timber Timbre, à Montréal : « Mon manager a envoyé une bouteille à la mer et Taylor a dit oui, à ma grande surprise. Dans le studio, on n’avait quasi pas besoin de parler. Il savait que je savais qu’il savait. On avait une entente parfaite. Idem pour ses musiciens. » Une musique qui prend tout son sens en live, où Kepa prend ses libertés, seul en one-man-band, armé de sa guitare, d’un harmonica et d’une stomp box : « Être seul sur scène est venu par la force des choses, mais avant de commencer la scène, j’aimais déjà beaucoup jouer tout seul. La guitare est une autohypnose, j’évite de commencer le matin, sinon ma journée est foutue. » À retrouver en tournée partout : en France, Europe, Suède et au Canada.

 

Texte : Émeline Marceau

Photo :  Kevin Metallier

Doctor, Do Something / Haïku Records

>> Site de Kēpa

Kēpa ©Kevin Metallier

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