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NAÂMAN

AU SOMMET DE SON ART

Temple road, quatrième album studio de Naâman est peut-être le sommet de sa carrière. Un album qui transcende les frontières musicales et invite au voyage. Portrait.

Naâman, l'entrevue de l'artiste est sur Longueur d'Ondes

Star du reggae française, Naâman revient dans des conditions particulières et difficiles pour son quatrième album Temple road. En effet quelques semaines avant la sortie du disque le chanteur annonçait sur les réseaux : « Cet album a été fait comme s’il était le dernier. En effet, cette même année, le diagnostic d’une tumeur cérébrale a profondément affecté ma vie personnelle et mon processus de création. La réalisation de cet album a été faite sans compromis, avec en main l’entièreté de la direction artistique, entouré de ceux avec qui j’ai toujours aimé créer. Ce nouvel opus est devenu l’expression d’une aventure absolue, vécue au jour le jour, et où l’intense agitation des événements extérieurs nous a poussés à trouver notre sérénité intérieure. »

Si la nouvelle est rude, on sait que l’on peut à travers la maladie transcender bien des choses. C’est peut-être pourquoi cet album est peut-être le plus libre de toute la carrière du normand. Libre, Naâman l’a certes toujours été. Son intelligence musicale a été depuis ses débuts de ne pas vouloir n’être qu’une simple copie française, qui aurait été forcément moins bonne, du reggae jamaïcain mais d’inventer son propre style dans un genre pourtant très codifié.

Et c’est ainsi qu’au reggae Naâman a toujours mélangé d’autres éléments comme du hip-hop, de l’électro ou de la soul. C’est pourquoi on ne s’étonne pas de retrouver dans les invités que l’on découvre sur le disque des musiciens qui évoluent dans des styles reggae très différents les uns des autres. Certains proches du dub, d’autres de la soul. Cela crée ce mélange des genres à l’œuvre dans Temple road, disque tellement libre dans son processus de création : « C’est mon album le plus long et avec le plus grand nombre de titres. Cela me permet de toucher à plein d’univers différents. J’ai voulu faire quelque chose qui me ressemble. Je me suis permis de faire des morceaux beaucoup plus musicaux avec un certain esprit méditatif. Il y a, par exemple, des côtés afrobeat dans ce disque, un genre que je n’avais jamais trop exploré jusqu’à présent. J’ai des influences différentes même si j’aime le reggae de tout mon cœur. On se réalise dans le renouveau. On a tendance à mettre la musique dans des cases mais ce sont juste des émotions. »

Si trois-quart de l’album a été écrit en Inde où Naâman vit désormais, des morceaux l’ont été au Mozambique ou au Vanuatu ce qui fait que ce disque se vit comme un véritable voyage, qui part de cette Temple Road, rue où vit l’artiste désormais. Voyage à travers le monde, à travers la musique, à travers la spiritualité : « Je ne pensais pas rester en Inde sept ans. Je suis arrivé là-bas avec une vision très occidentale du monde, de la dualité du monde, de ce partage entre le bien et le mal. Tout a explosé dans ma vision avec l’apport des grands maîtres spirituels. Et ces enseignements m’ont aussi ouvert musicalement. Il y a dans ce disque et une paix intérieure et une tempête. Le Monde nous pousse à dénouer les nœuds. »

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Entrevue et photo: PIERRE-ARNAUD JONARD

 

Naâman, l'entrevue de l'artiste est sur Longueur d'OndesTemple Road

Big Scoop Records

 

 

 

 

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