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COUP DE CŒUR FRANCOPHONE

Les Deuxluxes

Du 7 au 17 novembre, Montréal, Québec.

CADRE : Plusieurs salles clairsemées dans Montréal.

 

Decorum

 

Decorum

 

MÉTÉO : Première neige le jour d’ouverture. Doudounes de sortie.

 

Météo

 

LES PLUS : La mise à l’honneur du francophone.
La mixité des genres musicaux.
Les créations pour le festival (Dédé, la suite, Légion, Rock’nrap…)
L’ambiance chaleureuse de l’équipe du festival…

 

DECORUM

 

Dede Fortin suite

Dede Fortin suite

 

Decorum

 

LES MOINS : La disparition du programme détaillé sur papier. Raisons écolos OK, mais le site est bien moins pratique pour faire ses choix du soir. Site justement : il manque des vidéos ou liens d’écoute des artistes, dommage.

 

Decorum

 

20 PIGES !  Les Breastfeeders fêtent leur 20 ans de bons et loyaux service au rock québécois qui les a starifié. Et c’est un pur bonheur ! Il y a toujours quatre membres fondateurs sur les six initiaux. Le chanteur-guitariste, Luc Brien, pourtant toujours tiré à quatre épingles, se couche toujours par terre avec sa guitare, Johnny Maldoror fait toujours le zouave, et l’énergie brute du début du groupe est indemne, palpable autant sur scène que dans la salle. On en redemande.

 

 

NOS BEST OF : Alpha Toshineza, Luxembourgeois, anciennement connu sous le nom de Gospel Emcee, désormais citoyen de Winnipeg : du hip-hop bien écrit, une super énergie communicatrice, un petit côté MC Solaar, bref tout pour plaire !

 

Alpha Toshineza

Alpha Toshineza

 

Virginie B a l’air de rien, elle démarre son show a capela, puis elle laisse monter le blues, la folk et la pop. Elle s’énerve sur sa gratte et entraîne furieusement son band vers une forme de rock à fort caractère. Alors seulement on découvre son charisme et on tombe définitivement sous le charme !

 

Virginie B

Virginie B

 

Poulin : petite rousse énervée, tantôt grunge, tantôt mélancolique mais à la rock’n’roll attitude, assez exubérante, habitée par sa musique et qui n’a pas froid aux yeux… Ça nous rappelle assez les débuts d’une certaine Catherine Ringer !

 

 

RETOUR : Alexandre Poulin : le chanteur à belle gueule revient avec un nouvel album, Nature humaine, pop-rock positif, qu’il défend chaleureusement en live. Il est question de fin de vie, de perte d’un enfant, de violence conjugale, mais d’amour aussi… Il a surtout le don de créer une ambiance complice avec son public qu’il embarque, autant par son univers musical, ses textes pertinents que par ses discours touchants, voire intimes, entre les morceaux.

 

Alexandre Poulin

Alexandre Poulin

 

PAROLES, PAROLES : Domlebo parle beaucoup entre ses chansons poétiques. Les autochtones, la conscience musicale, les journalistes, Pierre Lapointe, tout y passe. Mais il cause bien et reste pertinent, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Il vient de lancer un bel objet livre-disque (“Ensemble”) où l’on retrouve sa verve… mais par écrit cette fois. Décidément, on ne se refait pas !

 

Domlebo

Domlebo

 

VALEURS SÛRES : Sunny Duval et Marie-Anne Arsenault, plus un batteur, voilà un trio power-rock basique mais bougrement efficace, grâce surtout à la virtuosité énervée de ce guitariste fou qui ne semble jamais sortir les doigts de la prise électrique ! Ici le chant est secondaire, c’est l’énergie de la musique qui l’emporte sur tout ; on est hypnotisé par sa fougue et son talent.

 

 

Étaient présents aussi dans cette édition d’autres grands noms : Dumas, Stefie Shock, Bleu Jeans Bleu, Le Winston Band, Marc Déry, Les Chiens ou encore le bouillonnant et tropical Louis-Philippe Gingras… Mais nous nous sommes tournés vers les découvertes…

ORIGINAL & EFFICACE : Les Tu/lips, duo féminin instrumental avec une bassiste-batteuse à pied souriante et une guitariste virtuose qui, hélas, ne lève pas les yeux vers le public. Elles survolent le grunge, la noise et l’électro-bruitiste.

 

Tulips

Tulips

 

PERFORMANCE Horreurs Victoriennes : Pendant que le trio Jardin Mécanique joue (improvise ?) un rock-prog planant ou mordant, le dessinateur Jeik Dion crée en direct depuis sa palette graphique des œuvres à la Tim Burton souvent sanguinolantes. Mais « qui des deux inspire l’autre » ?

 

Horreurs Victoriennes

Horreurs Victoriennes

 

AU CENTRE : Michaëlle Richer : Bonne idée de placer le stage au beau milieu de la Salla Rossa avec le public tout autour. Ça donne une autre ambiance au concert. Michaëlle est charmante, elle chaloupe bien, ça groove doucement derrière elle, entre électro et pop ; c’est juste un poil linéaire sur la longueur.

 

Michaelle Richer

Michaelle Richer

 

DÉCEPTIONS, ALLÉGEZ-VOUS MESSIEURS…
Mais pourquoi Thomas Hellman qui avait un show si original et magique (il raconte en folk les rêves américains de la ruée vers l’or et de la grande crise…) théâtralise (surjoue) désormais autant ses textes entre les chansons ? Quel dommage.

 

Thomas Hellman

Thomas Hellman

 

Et pourquoi Guillaume Arsenault qui sort un magnifique album (La partie de moi qui tremble) met-il autant de plages jazzy dans son set ? Même si ses musiciens sont virtuoses, ils dévorent parfois trop l’ambiance pop et délicate que l’artiste tente d’instaurer…

 

Guillaume Arsenault

Guillaume Arsenault

… OU AU CONTRAIRE, PRENEZ DE L’ÉTOFFE !
On aimerait aimer davantage le duo stoner-rock Grand Fanal qui joue fort, mais quand, entre leurs bières après chaque morceau, ils finissent par déclarer : « On avait seulement trois tounes (chansons) depuis deux ans, pis on tournait avec. Comme on avait ce show à soir, on a été obligé d’en écrire de nouvelles. Bon on les a juste répétées ce matin. Pis si elles vous plaisent pas, on s’en crisse (on s’en fout complètement)… » on se demande quand même à quel degré faut le prendre…

 

Grand Fanal

Grand Fanal

 

MAIS AUSSI :
Soucy : cabaret-rock déjanté et original.

Loïg Morin : un Breton à Vancouver qui chante, un peu à la Daho, sur fond d’électro-rock cool, le mal-être caché derrière les apparences.

Les Deuxluxes : duo à fond rock’n’roll à belle énergie, plus un petit côté Janis pour la chanteuse…
Blood Skin Atopic : garage-psyché à chanteur excentrique à forte présence, ce qui dénote du reste du groupe.

Élégie : popo gentillette et bien peignée.

Birmani : formule trio à musique pesante aux influences stoner avec riffs qui cognent.

Montréal Carnivores : du grunge punk avec un batteur-chanteur qui scande plutôt qu’il ne chante…
P’tit Belliveau : des Acadiens folky avec banjo et bon entrain (“Ça va toute bonne, le soleil brille”).
Justin Lacroix, du Manitoba : chansons douces avec un petit côté Roch Voisine…

 

Loig Morin

Loig Morin

 

Justin Lacroix

Justin Lacroix

 

 

Soucy

Soucy

 

Ptit Belliveau

Ptit Belliveau

 

Montreal Carnivores

Montreal Carnivores

 

HOMMAGE : En 2020, cela fera 20 ans qu’André Fortin, leader des Colocs s’est suicidé. Lise Raymond, son attachée de presse et amie a créé un collectif baptisé « Je ne suis qu’une fraction de seconde », inspiré d’un extrait d’agenda puisé dans les archives personnelles de Dédé et présente un événement-rencontres dans la suite 2116 de l’hôtel 10, situé là où se dressait l’ancien édifice Godin, pied-à-terre de l’artiste dans les années 80.

 

Hotel 10 avant

Hotel 10 avant

 

>> Site du festival.

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