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MiRA CÉTii

“Paramessie”

 

Présentation

J’ai nommé mon alter ego Mira Cétii, car c’est le nom d’une étoile et que celles-ci m’inspirent beaucoup. Mira dans la constellation de la baleine (“Ceti” ou “Cetus”) est particulière à de nombreux égards, mais en plus, son nom évoque quelque princesse lointaine et ça me plaît. Je l’écris différemment pour l’aspect graphique d’abord, mais aussi parce qu’un deuxième “i” à Ceti me permet de me présenter ainsi : “avec deux “i” et deux “poings” sur les hanches”. Cela sous-entend que mes chansons sont poétiques, pleines de jeux de mots, mais surtout engagées.

Dans la vie je ne vais pas forcément m’imposer, “mettre les points sur les “i”, mes poings sur les hanches” et pousser un coup de gueule à qui veut bien l’entendre. Mon alter ego me donne la force et l’audace de le faire à travers mes compos.

“Paramessie”

“Paramessie” fait justement partie des chansons qui expriment mon désarroi face à l’état du monde. Si le texte de cette chanson prend des atours de comptine-pop en commençant avec “am stram gram”, “plouf plouf plouf” et autres clins d’œil à nos jeux d’enfants, j’y exprime une question faussement naïve : que l’on soit religieux, athée, femme, homme, noir ou blanc, dans la ronde du monde, qui veut jouer au “sauveur” et devenir le “nouveau messie” ? Car on aurait bien besoin de quelqu’un… Et je ne parle pas d’un nouvel Elon Musk ! (Rires)

En ces temps troubles où l’on sait qu’une catastrophe écologique est en cours et qu’il y a des personnes pour le dire haut et fort, il apparaît que beaucoup de gens préfèrent malheureusement critiquer les messagers plutôt que d’écouter le message en lui-même. Alors je propose qu’en attendant un vrai messie (si on est tenté d’y croire), on ferait bien de se bouger, de faire des efforts pour “sauver un petit bout du monde”, à notre échelle, tels de petits “para-messies”. Je suis d’ailleurs amusée de redécouvrir cette chanson sous l’angle de la crise (sanitaire) que l’on traverse aujourd’hui. Un être aussi minuscule qu’un virus a le pouvoir de nous forcer à nous remettre en question et de mettre en lumière les problèmes profonds de nos sociétés de consommation. Il montre que la science seule a ses limites et que les dogmes religieux n’aident en rien non plus. À mon humble avis, il n’y a pas beaucoup d’autre choix que de raviver le respect que l’on doit à notre planète, aux autres nations, aux autres croyances, sans prétendre que le salut ne viendra que d’un seul peuple ou d’un seul laboratoire.

Finalement, je vois cette crise du COVID comme un “mal pour un bien”, une façon de secouer le monde. Je ne peux m’empêcher de penser à tout ça lorsque je chante “Paramessie” aujourd’hui. Cette chanson me permet au moins d’appréhender la crise d’une façon plus positive !

Côté musique, j’avais la volonté d’alléger ce sujet sérieux avec des arrangements électro très pop, plutôt enjoués et dansants, faisant la part belle aux synthés et aux rythmes syncopés. Comme d’autres chansons de mon album, les arrangements sont le résultat d’un travail en trio : le musicien électro qsb, le réalisateur de l’album Laurent Lepagneau et mon fidèle ordinateur…

Clip

Avec le réalisateur Christopher Kristo, nous avons cherché à mêler le thème de la “révélation” dans son sens religieux avec celui de la “folie” en tant que comportement jugé comme anormal au regard de la société. Cela nous a donné envie de rendre hommage à des films tels que Vol au-dessus d’un nid de coucou ou L’armée des 12 singes. Nous avons construit le scénario en nous demandant : “Et si le messie attendait en hôpital psychiatrique ?” Dans un monde où chacun possède sa part de vérité, il est facile de déclarer son voisin comme fou. Il y a aussi des gens qui attendent très sérieusement un messie, et d’autres qui se proclament comme tels ! Qui est fou : celui qui attend le messie ? Celui qui pense l’être ? Ne prenons-nous pas, alors, le risque d’enfermer un jour, arbitrairement, celui qui prône la bonne parole ? Après tout, comment le reconnaître, perdu au milieu du brouhaha ambiant ? Qui pour décider celui qui est fou et celui qui est sain d’esprit ? À la fin, le messie n’aurait-il pas qu’une seule et grande envie : s’évader, en nous laissant seuls derrière lui… ?

Le clip de “Paramessie” se veut comme un prolongement, un écho, au texte chanté. Il aborde des thèmes variés : celui de la folie et de la vérité, autour de la question de l’identité (qui est qui ?). Il traite également d’enfermement et d’évasion. N’aurions-nous pas envie de nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas pour obtenir quelques secondes d’attention, de gloire, de liberté ?

Projets

Quelques jours après la sortie de ce clip reprendra (enfin) “la tournée des 50 ans” du groupe Ange pour lequel j’ai la chance d’assurer les premières parties. Je vais donc reprendre la route avec eux, et j’en suis très heureuse, d’autant qu’après les confinements et autres restrictions, je mesure ma chance de voir les dates de concerts reportées, et non pas simplement annulées. Ces concerts me mèneront jusqu’au printemps 2022. D’ici là, j’ai plein d’idées de mises en images pour d’autres chansons de mon album Cailloux & Météores, le problème sera surtout de trouver le temps de m’en occuper ! Je commence aussi à réfléchir à la suite : j’ai pas mal de nouvelles chansons qui me plaisent et que j’ai hâte d’enregistrer. Sont-elles les prémisses d’un deuxième album ? Pourquoi pas…

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