Houdini
Freemount Records
C’est l’histoire d’une romance, dont le dernier chapitre remonte à 2015, avec Humain trop humain. La nonchalance pop, saupoudrée de synthés façon cold wave, s’impose tel un groove mécanique et expérimental. Un son bipolaire ? Sans aucune mesure pour la formation angevine, amoureuse de bonne chair musicale. De quoi ébranler les oreilles de mélomanes habitués à cantonner à tout prix les artistes à un style précis. Ces clowns tristes offrent ici un troisième album sombre où se dévoile un certain savoir-faire dans l’art de ficeler leurs diverses influences. Que faire face à l’échec (“Cancer”) ? Quel sens accorder à la vie (“Meaning of life”) ? Vers quelle société le genre humain évolue (“Society”) ? Des questions existentialistes auxquelles la bande à Maxime Dobosz, aka San Carol, tente de répondre en neuf pistes. En ressort une esthétique minimaliste et pastel. Un renouveau musical assumé et efficace, sain d’esprit et de corps.
À écouter en priorité : “Society”, “Lone star” et “Doesn’t matter”.
Clémence Rougetet