“ Là d’où je viens, les hommes dorment ”
Présentation
CandyCash, c’est un duo electro étrange, qui oscille entre trip hop orchestral mutant et chanson à textes dans une ambiance cinématographique. James Saucerfull compose nappes, bruitages et mélodies quand Pandra raconte et vit l’histoire de sa voix de louve ou de velours. Ce 3e opus, créé 10 ans après le second, pose un nouveau pied entre deux mondes.
“ Là d’où je viens, les hommes dorment ”
« “Là d’où je viens, les hommes dorment” est un morceau de notre album L’Ombre des Fauves qui sort dans quelques jours. Cet album concept porte en lui une histoire qui se déroule de chanson en chanson. Celle d’une femme membre du gang de l’Armée des Fauves qui à la suite d’une trahison, tombe d’une falaise et entre dans un coma vaporeux. “Là d’où je viens, les hommes dorment” raconte le moment où l’héroïne pense se réveiller, sort du brouillard hospitalier et regarde en arrière ce monde qu’elle a quitté, calme et avec bien plus de recul qu’elle n’en a jamais eu. »
Clip
« Le clip est une variation onirique autour du corps et de la musique, avec en symbolique sous-jacente les doigts et la main de mon côté (les doigts qui servent à jouer du synthétiseur qui est le principal instrument de l’album) et la bouche pour le chant de Pandra. On y retrouve l’idée de perte, de trouble de cette fonction créatrice (James perd un doigt, Pandra perd sa bouche) et l’idée de retrouvailles, d’inspiration commune.
Techniquement, il regroupe à peu près tout ce qu’il ne faut pas faire. Déjà, c’est mon premier “vrai” dessin animé, car si j’ai fait beaucoup d’animations dites “d’interpolation” (animation sous flash ou after-effects), ça n’est pas tout à fait la même chose. Même si la technique de l’animation par rotoscopie s’appuie sur de la vidéo, le clip commencé il y a 2 ans représente plus de mille dessins. C’est très très long tout seul… et si le résultat est satisfaisant, il ne laisse pas tant que ça transparaître la quantité de travail. Pire encore, il n’a pas du tout été story-boardé, il est complètement improvisé ! Au départ, je ne savais même pas si j’allais dépasser les 15 secondes. Le début de l’animation matchait trop bien avec l’ambiance et le propos du morceau, j’ai donc dessiné et filmé avec Pandra par intermittence (certains mois tous les jours d’autres pas du tout). C’est évidemment extrêmement dangereux de travailler comme ça, mais aussi très rafraîchissant, et permet de garder un élan créatif tout le long. C’est cette légèreté qui m’a permis d’arriver au bout du projet, pas dit que je me serais lancé si j’avais eu à l’esprit la masse de travail ! »
Projets
« La sortie de notre nouvel album L’Ombre des fauves qu’on a peaufiné pendant ces deux dernières années va s’accompagner de plusieurs vidéos aux matières aussi étranges que notre musique. On travaille actuellement autour du bizarre et de ce qui nourrit la trame de l’histoire de l’album.
Aussi, en parallèle, on est en train de finir l’illustration du manuscrit poétique écrit autour de l’album avec l’illustratrice Aleksandra Kurkiewicz, une belle pièce d’une cinquantaine de pages qui devrait plaire aux âmes sensibles.
On monte aussi un set live peuplé de machines, de claviers et de vertige… à suivre. »
