Forwards becomes backwards
Quelle belle surprise que ce premier album, né de la rencontre de plaques tectoniques entre un rock à l’état brut, porté par des guitares acérées et une voix protéiforme, et de l’autre côté un univers plus ouaté, fait de nappes vaporeuses telles qu’on les rencontre chez Archive ou Massive Attack. Ou comment réconcilier deux mondes qui ne se parlaient pas mais qui cohabitent si bien ensemble.
Le doux et quelque part magique “I would like it with you” relève de ces atmosphères suspendues qui immédiatement permettent de plonger tête la première dans l’univers du duo, directement suivi par un “Draw your soul” dessiné pour le chant d’un Dave Gahan aux heures les plus sombres de Depeche Mode.
Les titres s’enchainent sans laisser place à un quelconque ennui, jusqu’au morceau titre, “Forwards becomes backwards”, qui une fois encore n’est pas sans rappeler les mélodies du célèbre groupe de Basildon, déjà cité, mais en version légèrement survitaminée. Pour la suite, Twelve Diversions convoque à la barre au gré de ses envies les Nine Inch Nails et les Young Gods, sans jamais se départir de sa ligne créatrice que l’on ne peut que saluer tant ce disque, collection de pépites sonores visiblement portées par l’esprit de Peter Gabriel, est tout simplement parfaitement réussi.
Xavier-Antoine MARTIN
