Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

ROSELAND & EMILY JANE WHITE

Au Blonde Venus, Bordeaux, le 26 avril 2022

Après avoir publié le live de son irrésistible morceau intitulé “Stop”, le groupe solo d’Émeline Marceau, Roseland, revient sur le devant de la scène. Accompagné par l’insatiable Emily Jane White, c’est un show purement féminin et électro-rock qui s’est ouvert à nous au Blonde Venus. Là où tout a commencé, au plein cœur de la cité bordelaise.

Le concert de Roseland au Blonde Venus sur Longueur d'Ondes

Roseland – Photo : Jessica Calvo

C’est dans cette ambiance, embrumée, rétro et décalée, devant 160 visages, que le premier concert a commencé au Blonde Venus. À Bordeaux, en ce soir du 26 avril, c’était Roseland qui ouvrait le bal. Une release party qui inaugurait ainsi son nouveau projet musical. Son album, sobrement appelé Unsaid Words, alors publié au 23 mars dernier.

Forte de son héritage pop, rock et indie et grandement inspirée par l’électronique français et anglais, Emeline Marceau s’est armée de sa guitare électrique afin de faire jaillir quelques notes avant son premier morceau de la soirée. Intitulé “Eternal Eyes”, le titre psychédélique à souhait a eu le don de faire vibrer la salle dès ses premiers instants. Des percussions immersives, tournoyantes en guise d’ouverture, très rapidement rejoint par des mouvances électro-acoustiques et par la voix haut perchée de la chanteuse. Un son parfait pour entamer une soirée dans le bon ton : psychédélique, un ostinato mélodique, mais aussi un air de renouveau qui annonçait directement la suite des hostilités.

Le concert de Roseland au Blonde Venus sur Longueur d'Ondes

Roseland – Photo : Jessica Calvo

Bien loin de sentiers battus par son duo Génial au Japon, Emeline Marceau a continué son accession musicale avec un autre titre, extrait de son nouvel album. “The Window”, plus dégressive que “Eternal Eyes”, et vraisemblablement plus mélancolique. Un véritable tremplin électronique, accompagné d’un chanteur cette fois-ci, qui lui a permis d’enclencher juste après la présentation de son album Unsaid Words.

Ce soir à Bordeaux marquait justement le début de la tournée de Roseland. Un concert qui met en avant son évolution croissante. L’artiste semble aujourd’hui s’ancrer dans un univers d’autant plus marqué que lors de ses lives précédents. Un monde nommé Roseland, dans lequel ses auditeurs ne peuvent s’empêcher de plonger lors de son écoute. Mais pas que. L’artiste a également travaillé son aspect visuel, en clips, comme sur scène, pour ce nouvel album. Un véritable changement musical, artistique au niveau multidimensionnel, par rapport à ses précédents projets : To save what is left et Remixes.

Finalement, après avoir présenté ce nouveau projet ambitieux, la chanteuse de Roseland a repris son concert où elle l’avait laissé. Laissant ainsi le choix aux personnes présentes de s’engouffrer dans son univers, maintenant qu’ils savent à quoi ils ont affaire. Nous, en tout cas, avons choisi de nous laisser happer par les arpèges vocaux et de guitare du prochain morceau: “Perroquet”. Un titre qui semble joyeux, mais qui est un vrai reflet de son caractère de groupe solo : doux, mais électrique. Fragile, mais chaotique. La track fut suivie de son célèbre “Take it Easy”, une de nos chansons favorites de Roseland.

Par la suite, nous avons également pu entendre une de ses chansons d’amour, “Just Tonight”. Une occasion pour Roseland de présenter aussi ses musiciens à la foule. Un morceau qui donne aisément envie de se déhancher aux rythmes de la chanteuse sur scène. Sans parler de ce solo de guitare saturée qui nous a tous fait planer ce soir. Un solo suivi de près par une clôture de musique divinement languissante et sensuelle, de quoi faire tanguer la majeure partie de la salle tant Roseland nous a enivré au Blonde Venus.

Après avoir joué “Too much”, “Those fairytales”, mais aussi “All I want”, nous avons également eu droit à un chaleureux message de remerciement de la part de la chanteuse Émeline Marceau, en sueur d’avoir tout donné. Un remerciement qui s’est ouvert sur son morceau phare de Unsaid Words. Une chanson qui, elle, transpire le rock et nous a enveloppé d’une énergie sans précédent. “Stop” a terminé ce live, comme il a commencé, avec aplomb et une bonne dose d’électro-rock régénérateur. Et soudain l’accalmie, avant de sortir de scène, l’exaltation des sens en plus, pour laisser place au second groupe de la soirée, Emily Jane White.

Le concert de Roseland au Blonde Venus sur Longueur d'Ondes

Emily Jane White

Une artiste qui aura su prendre le pas après Roseland. Batterie, guitare, voix perchée… c’est avec douceur et rythmes folk qu’Emily Jane White a fait son entrée en scène. Entre shoegaze et pop électronique, le groupe est bien connu pour ses sonorités atypiques. La chanteuse californienne a d’ailleurs expérimenté ce qu’elle dénomme l’”anéantissement biologique” au travers de ses paroles. Véritable poétesse, Emily Jane White s’est éprise des synthétiseurs lors de mythique concert au Bonde Venus. Elle a notamment interprété les nouveaux titres de son catalogue, inclus dans l’album Alluvion, sorti en mars 2022.

Une façon de nous porter le coup de grâce extatique après l’ambiance Roseland.

Texte : Fanny JACOB 

Photos : Jessica CALVO  

>>Site de Roseland

>>Site d’Emily Jane White 

ARTICLES SIMILAIRES