Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

PARK

Le Krakatoa, Mérignac (33), le 6 Avril 2022

Le supergroupe formé par l’association “made in Saintes” de François de François & The Atlas Mountains et des 3 furieux Lysistrata s’est arrêté mercredi dernier du côté de Bordeaux pour non pas un mais deux concerts dans la journée. L’occasion de retrouver le combo que Longueur d’Ondes avait rencontré à ses tous débuts en septembre dernier en marge du festival Coconut à Saintes,  et de voir que depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Charente…


.
Premier concert (à Bordeaux)

Il est 17h30 et rendez-vous est donné au Total Heaven Record Shop dans le coeur de Bordeaux où l’on attend Park pour un set acoustique annoncé un peu avant sur les réseaux sociaux. Les balances pour le concert du soir ayant pris un peu plus de temps que prévu, les 4 musiciens arrivent sur place avec un léger retard, sourires aux lèvres, visiblement heureux et impatients de faire sonner leurs instruments “unplugged”.

C’est donc au milieu des bacs de disques que les 4 compères égrainent quelques-uns des titres de leur album éponyme, devant une foule qui remplit plutôt bien l’espace du record shop (qui au demeurant regorge de pépites).

Le temps de signer des autographes sur les disques après le set, et tout le monde fait une pause avant de se retrouver au Krakatoa, dans la très proche banlieue, à Mérignac, pour le concert qui doit démarrer à 20h30.

Deuxième concert (au Krakatoa)


.

C’est à Cosmopaark, groupe de Bordeaux, que revient la tache d’ouvrir la soirée. Le combo joue en quelque sorte à domicile puisque faisant partie de la promotion des groupes soutenus par le Krakatoa dans le cadre de son programme de pépinières. Le set est propre, porté par un dispositif de lumières particulièrement réussi. Le groupe alterne allègrement titres shoegaze et un peu plus énervés quitte à flirter avec le grunge ou le psyché. Un grand écart en apparence qui, s’il demandera certainement au groupe de choisir plus fermement sa voie, montre que toutes les options lui sont toujours ouvertes. À suivre, donc.

Après quelques changements de setup et la mise en place des instruments, voici Park. La batterie a été mise au devant de la scène et comme pour respecter une règle égalitaire de mise en période de campagne électorale, les 4 musiciens se présentent alignés au cordeau, aussi proches du public que possible.

 

Le groupe enchaine les titres, dont certains inédits, commençant par l’épique “A day older” pour finir sur le sublime “Easy living”, agrémentés d’un rappel instrumental (et masqué) dont toute tentative de description resterait vaine, à moins peut-être d’essayer de le résumer en deux mots : énergie pure. Tout le long de sa prestation le groupe a montré une maitrise parfaite de son art, désassemblant méticuleusement les structures élémentaires du rock pour mieux les reconstruire, à sa manière : unique et talentueuse. La coopération entre François et les Lysistrata tourne à l’alchimie, donnant l’impression que seuls eux détiennent la formule magique qui a le pouvoir de transcender leur musique. Sur scène, à ce moment-là, sans aucun doute possible, se produit l’un des meilleurs groupes de l’hexagone.

Le concert terminé, les Park filent au merch’, disponibles et souriants bien qu’assiégés. Tant mieux. Si vous les croisez sur votre route, un conseil : arrêtez-vous !

Texte : Xavier-Antoine MARTIN

Photos : Jessica CALVO RUIZ

Site de Cosmopaark

Site de Park

ARTICLES SIMILAIRES