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CHOSES SAUVAGES

Montréal bouge toujours !

Choses Sauvages, leur entrevue sur Longueur d’Ondes

 

ENTREVUE

Trois ans après un premier opus qui les avait vus conquérir le Québec, Choses Sauvages est de retour avec un nouvel album encore plus chaud et groovy.

On sait combien les quartiers du Plateau et de Mile End à Montréal bouillonnent de créativité. Les géniaux Corridor qui nous ont enchanté ces dernières années viennent de là. Choses Sauvages aussi. Il y a d’ailleurs des accointances entre les deux groupes, Choses Sauvages pouvant sonner comme une version plus disco de Corridor. Rien d’étonnant à ce que leur premier album ait été produit par Emmanuel Ethier, producteur des premiers (et d’artistes comme Chocolat, Peter Peter, Le P’tit Belliveau) : « Nous sommes de gros fans de Corridor. Cela nous a peut-être influencés. On utilise les guitares de la même façon qu’eux. À Montréal les groupes s’influencent les uns les autres et puis nous avons comme eux un grand amour pour le kraut-rock. On peut de plus en plus faire ce que l’on veut au niveau musical dans la scène francophone. Autrefois celle-ci était très marquée chanson. Les choses ont changé. À l’époque de notre premier album il y a eu six, sept artistes de la scène francophone qui sont arrivés en même temps et qui ont fait bouger les choses. »

Cette évolution de la scène musicale franco a ainsi vu le combo signer sur le label Audiogram, label entre autres de Salomé Leclerc ou de Pierre Lapointe : « Ce label prend de plus en plus de risques. Il a moins qu’autrefois une image purement chanson. Les médias te prennent au sérieux lorsque tu es chez eux. »

 

Choses Sauvages, leur entrevue sur Longueur d’Ondes

Si Choses Sauvages a un côté disco il ne saurait être étiqueté purement néo-disco car le groupe mixe savamment les genres : « On a un amour infini pour la disco mais on écoute aussi de l’électro, de la house, de l’afro-beat. On voulait faire un album de musique électronique mais avec la chaleur de l’analogique. On aime beaucoup Talking Heads qui a su mélanger plein d’éléments différents dans sa musique. » En résulte une musique très inventive qui mélange structures écrites et improvisations. Cela amène à des envolées qui échauffent le corps comme l’esprit.

Avec ce nouveau disque Choses Sauvages va encore plus loin dans l’envie de faire danser avec ce son disco-futuriste : « Ce disque est fun et dansant. On a mis un peu de temps à le faire car nous avons beaucoup tourné depuis le premier disque. Sortir un album dansant durant le confinement n’aurait pas eu de sens et puis nous n’aurions pas pu donner de spectacles pour le promouvoir. »

L’ALBUM

Choses Sauvages II – Audiogram

Choses Sauvages, leur entrevue sur Longueur d’Ondes

 

Avec Choses Sauvages II, les Montréalais nous offrent un long album qui dure près d’une heure : « Pour bien saisir le mood d’un groupe c’est cool de mettre la table comme il faut. Ça pose les choses. On utilise les loops et la longueur pour installer l’émotion. Et puis nous avions plein de titres. Nous voulions un disque généreux avec plein de couleurs différentes. On aimait le fait que ce disque aille dans plusieurs directions, qu’il soit complexe et difficile à cataloguer. » Le groupe a enregistré cet album dans l’excellent studio B12 où il aura réussi la performance d’y installer pas moins de 24 synthés : « Il y a un grand amour pour le synthé à Montréal. L’influence new-wave est très présente dans cette ville et c’est pour cela que de nombreux groupes sont comme nous très branchés synthétiseurs. »

Si le groupe a passé du temps en studio pour peaufiner cet opus ambitieux il est heureux aujourd’hui de retourner sur les planches : « La scène est notre ADN. On aime voir les gens bouger durant nos concerts. En concert nous sommes disco et sauvages à la fois. »

PIERRE-ARNAUD JONARD

Site de Choses Sauvages

 

 

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