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MODERN MEN / L’ÉPEE

L'épée © Jack Torrance

Le 11 Décembre 2019 au 106 (Rouen, 76)

L’étape normande de la tournée de l’Epée à Rouen coïncide avec la décision de réouverture partielle de l’usine Lubrizol voisine (sans doute moins d’un kilomètre à vol d’oiseau), aussi ne peut-on pas s’empêcher de penser que tout ceci n’est pas étranger au fait que quelques effluves se font sentir aux abords de la salle de concert… raison supplémentaire pour se hâter dans le lieu afin d’assouvir une curiosité et une impatience déjà palpables tant le groupe arrive auréolé de critiques élogieuses de son premier LP Diabolique (voir Longueur d’Ondes n°91).

 

L'épée © Jack Torrance

 

Les quatre Epéistes profitent de l’avant-concert pour répondre aux questions de la radio locale hébergée dans les locaux de la salle rouennaise – Radio Lomax 106 –, un studio vitré permettant aux premiers spectateurs arrivés d’assister à l’enregistrement.

 

 

Une fois l’émission terminée, la soirée commence réellement avec le duo Modern Men composé d’Adrian, par ailleurs leader des MNNQNS, et de Quentin des Sunddunes. Le set est à l’image de leur premier EP, galette qui avait pris les fans des mannequins à contre-pied avec une musique résolument éloignée du rock propre et travaillé des lauréats 2018 du Prix Société Ricard Live Music. Modern Men est un mélange de punk et de synth-wave, preuve que le cocktail improbable peut finalement se faire. Les morceaux s’enchaînent à 100 à l’heure ne laissant aucun moment de répit au public visiblement surpris (mais charmé) par cette débauche d’énergie. Adrian confiera après le concert avoir dû faire face à quelques problèmes techniques, mais côté public, rien n’a transpiré tant la prestation a été énergique et entière.

 

MODERN MEN @ Xavier Antoine MARTIN

 

Sans intermède, les backliners s’affairent à préparer le set du quatuor (en fait dans une configuration à 8 sur scène) de l’Epée. La scène se voit ornée de tapis et de lampes, décor des mille et une nuits, et flanquée en son centre d’une superbe épée Excalibur. Le concert débute avec “La brigade des maléfices” qui permet à Emmanuelle Seigner de poser sa voix avant d’enchaîner sur 3 autres titres de Diabolique, “Une lune étrange”, “The last picture show” et le single “Dreams”. Tout est parfaitement en place, comme d’habitude Marie est installée au centre derrière ses fûts aux côtés de la chanteuse-actrice, tandis que Lionel Limiñana et Anton Newcombe les entourent de chaque côté, tels deux gardes du corps armés de guitares. Au deuxième plan, les autres musiciens (déjà vus avec The Limiñanas) complètent un bien joli tableau.

 

 

La setlist est bien entendu majoritairement composée de titres extraits du premier LP de l’Epée, complétée par des morceaux de The Limiñanas comme “Shadow People”, “Istanbul is sleepy” sur lequel Anton Newcombe chante, ou bien encore “The train creep a-rollin”, mais également d’inédits comme “Beginning of sorrows”. La complicité entre les musiciens est évidente et, au fur et à mesure que le concert avance, le sentiment d’intimité ne fait qu’augmenter, sans doute exacerbé par l’empathie que montrent notamment Marie et Lionel vis à vis de leur public. De cela, on avait d’ailleurs eu la démonstration juste avant que le set ne débute en les voyant répondre avec gentillesse et attention aux sollicitations des spectateurs (photos, dédicaces, ou tout simplement échanges de quelques mots) sur le court chemin entre le studio radio et leurs loges (ils seront également présents sur le stand de merchandising après le concert).

 

L'épée © Jack Torrance

 

Au final, en 15 titres le groupe a une fois de plus réussi à faire opérer ce charme si particulier dont il a le secret, à travers une musique juste et sans oripeaux mais terriblement efficace. C’est encore plus palpable lors de prestations live…

 

L'épée © Jack Torrance

 

L'épée © Xavier Antoine MARTIN

 

L'épée © Xavier Antoine MARTIN

 

Xavier-Antoine MARTIN

Photos : XAVIER-ANTOINE MARTIN & JACK TORRANCE 

>> Site de L’épée.

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