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ROCK IN THE BARN

Ambiance© Guendalina Flamini

Les 14 et 15 septembre 2019 à la Ferme de Bionval – Ecos (27)

CADRE : Depuis 3 ans, le festival a quitté son berceau de Giverny pour une plaine plus accueillante à quelques kilomètres au cœur de laquelle se niche la Ferme de Bionval, enceinte rustique au charme exceptionnel. À l’occasion du dixième anniversaire, l’équipe d’organisation emmenée par Martin Carrière a décidé d’étaler le festival sur 2 jours avec une programmation à la hauteur de l’événement répartie sur 3 scènes dont la désormais mythique scène Barn (« grange ») qui a encore cette année été le théâtre de grands moments.

 

Ambiance ©Guendalina Flamini

 

MÉTÉO : Le festival a été avancé de deux semaines par rapport à l’année dernière, on est donc encore en été et cela se sent avec des températures frisant les 25° au plus chaud de l’après-midi (les concerts commencent entre 16 et 17 h). Et même lorsque le mercure tombe autour de 10° dans la nuit de samedi à dimanche, on est loin des froids nocturnes de l’an dernier.

 

Ambiance © Guendalina Flamini

 

PHILOSOPHIE : Le festival, au départ essentiellement axé autour du psyché, s’est peu à peu ouvert et propose aujourd’hui une programmation plus éclectique sans pour autant renier les valeurs qui sont les siennes depuis le début : mise en valeur du terroir local, notamment par l’offre de restauration, respect de l’environnement et sélection mêlant groupes français et internationaux. Cette année, les têtes d’affiches sont principalement françaises avec Rendez-vous et Flavien Berger, secondés par entre autres Froth, The Vacant Lots, Altin Gün et Crows.

 

Froth ©Guendalina Flamini

Froth

 

The vacant lots ©Guendalina Flamini

The vacant lots

 

Altin Gün © Guendalina Flamini

Altin Gün

 

LES PLUS : On est aux antipodes des festivals sur-formatés par les majors où la programmation est faite pour contenter le plus grand nombre, quitte à la rendre complètement illisible ; ici c’est la cohérence dans les choix artistiques qui prime, garantie d’un plateau pertinent et sans compromis. La topologie du lieu facilite les échanges et rencontres, les artistes circulent dans la ferme aux cotés des festivaliers et sont disponibles pour eux. Cette année, près de 20 concerts s’enchaînaient sur les 3 scènes, et ce sans aucun temps mort.

 

WHYPD ©Guendalina Flamini

WHYPD

 

LES MOINS : Avec un programme très chargé le samedi, il y avait peut-être la possibilité d’obtenir un meilleur équilibre en décalant un ou deux concerts au dimanche. Un point d’amélioration qui appelle malgré tout l’indulgence puisque l’année dernière le festival était encore condensé en une seule journée.

 

TAU ©Guendalina Flamini

TAU

 

LA CONFIRMATION : Flavien Berger était la tête d’affiche du dimanche, deuxième et dernier jour du festival, et n’a pas déçu ses fans. Avec sa pop électronique matinée de psychédélisme, le chanteur a complètement tenu son rang devant un public connaisseur de ses chansons. Et ce n’est pas parce que sa musique est entraînante que l’on sait pour autant sur quel pied danser… Un artiste qui aime jouer avec les nuances et les subtilités de la langue, que ce soit dans ses chansons ou lorsqu’il s’adresse au public, ce qui le rend d’autant plus attachant.

 

Flavien Berger ©Guendalina Flamini

Flavien Berger

 

COUPS DE CŒUR : Le premier va à San Carol, formation angevine, entre shoegaze et electro, qui a pu jouer les titres de son dernier LP Houdini, excellent par ailleurs. On espère vraiment que les musiciens sauront ne pas trop s’éparpiller pour se concentrer sur ce très beau projet.

 

San Carol ©Guendalina Flamini

San Carol

 

Puis les Londoniens de Crows qui, avec leur rock post-punk dévastateur et emmenés par un James Cox habité, pour ne pas dire survolté, ont mis le feu. Les murs doivent encore aujourd’hui résonner de leur musique.

 

Crows ©Guendalina Flamini

Crows

 

Troisième coup de cœur pour de DBFC, qui programmés vers minuit le samedi ont électrisé la scène du Pigeonnier (scène principale) de leur sons électro sur lesquels la ferme a dansé tout au long de leur prestation.

 

DBFC © Guendalina Flamini

DBFC

 

Enfin, il serait incomplet de ne pas citer les We Hate You Please Die qui ont parfaitement ouvert le festival avec un set qui a donné de l’énergie à tout le monde pour les 2 jours à venir. Les Rouennais, venus en voisins, étaient visiblement heureux de retrouver la terre d’un festival à taille humaine peu de temps après leur passage devant 7000 personnes à Rock en Seine, terminant ici avec un “We hate you please die” plus punk que jamais.

 

We hate you please die ©Guendalina Flamini

We hate you please die

 

LE GRAND MOMENT : comme attendu, l’un des moments forts a été la prestation de Rendez-Vous, dans une formation à quatre très inédite. On apprendra par la suite que le cinquième membre du combo s’était blessé à l’épaule la veille et n’était pas en mesure de tenir sa place sur scène. Plutôt que de prendre l’option la plus facile qui eut été d’annuler leur concert, le groupe a préféré tenir ses engagements et répondre présent, ce qui est tout à son honneur. Le set est impeccablement exécuté, le quatuor ainsi formé pour l’occasion enchaînant à un rythme soutenu les morceaux, avec en premier lieu ceux de Superior State, leur dernier (et très remarqué) album en date, confirmant une fois de plus s’il en était besoin leur réputation d’excellent groupe de live.

 

Rendez-Vous ©Guendalina Flamini

Rendez-Vous

 

Xavier-Antoine MARTIN

Photos : GUENDALINA FLAMINI

>> Site de Rock in the Barn 

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