Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

LES DÉFERLANTES SUD DE FRANCE


Thirty Seconds to Mars

Du 5 au 8 juillet 2019

CADRE : Le magnifique parc du château de Valmy, entre mer, château, montagnes et verdure. Idyllique !

MÉTÉO : chaud, très chaud, trop chaud. Le soleil s’installe dès le premier jour sur le festival pour ne pas le quitter. Plus agréable que la pluie, certes mais moins agréable pour danser. Le dernier jour change la donne : un avis de tempête perturbe les premières heures de la journée avant un retour à une chaleur intense.

LES PLUS : Un cadre magnifique, qui lorsque l’on s’arrête aux frontières du festival laisse voir de belles collines vertes ressourçantes et permet aux artistes de jouer face à la mer.
– Les deux scènes qui s’alternent et permettent aux spectateurs de ne manquer aucun concert.
– La scène intimiste qui fait la part belle aux nouveaux talents et met à l’affiche les artistes locaux.
– Les énormes pointures internationales présentes à l’affiche qui ne passent pas à l’année dans la région : de Mackelmore à Rodger Hodgson en passant par 30 Seconds to Mars, les locaux rattrapent un an de concert en quatre jours.
– Les nombreuses activités proposées au festivaliers : jeux concours, stand de maquillage paillettes, tyrolienne ; tout est fait pour passer un moment idéal.

LES MOINS : Trop de coin VIP et espaces partenaires face aux scènes, qui prennent les meilleures vues dans les hauteurs et cachent la vision des concerts à certains festivaliers.
– La jauge du premier jour, trop de monde et sous une température très élevée, le festival perd un poil de sa douceur de vivre.
– Les jours de passage des artistes qui se mélangent et se croisent peu importe leur genre. Si ce choix hétéroclite permet de regrouper un public de tout âge tous les jours, il ne permet pas de le fédérer sur une soirée entière.

 

Déferlantes 2019

 

ON DIT CHOCOLATINE ! Bigflo et Oli sont fiers de leurs origines toulousaines. Les frangins qui ont tué le rap français et s’en excusent en musique dans la première partie de leur concert, n’en démordent pas: « Jamais on ne dira pas pain au chocolat ! ». La foule s’emballe tout autant lorsque ces derniers proposent de déterminer qui de Montpellier et de Perpignan est la plus belle ville du Monde. Face à un décor fait d’écrans géants et d’une entrée de cinéma en 3D, le duo brandit le drapeau catalan, imite avec bienveillance l’accent local et invite même leur père à chanter le temps d’un titre. Ce moment plein Sud restera dans les esprits comme la meilleure performance du premier jour.

 

Bigflo et Oli

 

BELLA CIAO ! Les classiques reviennent toujours, d’ailleurs Dadju l’a bien compris. Face à un public majoritairement jeune et quelques paroles qui ne feront pas leur bonne éducation, le rappeur lance en milieu de set l’hymne communiste « Bella Ciao » remis au goût du jour par la Casa del Papel et ce malgré l’absence des nombreux co-responsables de ce remixe. Un moment qui permet d’unifier les spectateurs de tous les âges.

DÉFERLANTES DE ZOMBIES : Il fait une chaleur éprouvante et ce même si la nuit est tombée. Le sol semble redonner à ceux qui marchent dessus le soleil qu’il a eu la journée pour emmagasiner. Et pourtant, la touche féminine du vendredi, Jain, reste une tornade indomptable. Munie de son costume à manches longues, la brunette saute partout, et propose même aux spectateurs de faire les zombies avec elle le temps d’un titre qui ne figure pas sur ses deux premiers albums. Le temps fort se fait sur « Come », titre indémodable durant lequel elle s’offrira un bain de foule. Rien d’étonnant, à cette heure-ci tout le monde rêve d’un bain.

 

Jain

 

VOLER AU DESSUS DU FESTIVAL : Voir le festival d’un bout à l’autre et traverser la fosse à vol d’oiseau, vous en rêviez ? Le festival l’a fait et offre à quelques courageux  la possibilité de s’offrir une petite traversée en tyrolienne de l’immense site, accrochés à un câble suspendu au dessus de la foule. Probablement la meilleure vue que l’on puisse avoir des concerts, à condition de ne pas avoir le vertige.

 

Déferlantes 2019

 

PAUSE CONTEMPLATIVE : Placée entre la tornade La Pietà et le géant Patrick Bruel, Zaz peine à convaincre les festivaliers. Avec un écran qui diffuse un décor cosmique, la chanteuse prend le temps de démarrer son set, préférant les ballades aux titres plus pêchus et s’installe même assise en bord de scène plutôt que d’inviter la foule à se lever. Le temps s’étire et le public patiente plus qu’il ne danse. Les quelques notes rauque de sa voix viennent pourtant pimenter ce set trop plat qui ne prend de l’ampleur que sur ses singles.

CHALEUR, BARBES ET ROCK’N’ROLL : Alors que quelques heures auparavant Patrick Bruel faisait danser le domaine de Valmy, une autre icône de la musique, ZZ TOP, était programmée ce soir-là. Venus fêter leurs 50 ans de carrière à en juger par leur décor scénique, les mastodontes du rock américain envoient du lourd dès les premières secondes de leur set. La foule se déchaîne, hoche la tête et saute partout et ce malgré la chaleur qui persiste cette nuit-là. Certaines mélodies ne prennent pas une ride, quant à ceux qui l’interprètent, si rides il y a, elles sont bien cachées derrière de grosses barbes blondes.

LES SINGLES ONT LA CÔTE : Bien moins impressionnant que nombre d’artistes programmés sur le festival, Boulevard des Airs reçoit quand même une belle énergie du public. Il faut dire que leurs singles, matraqués en radio savent se trouver une belle place dans les cerveaux de ceux qui les écoutent… et peinent à en sortir. « Bruxelles » chanté très tôt met ainsi toute l’assemblée d’accord. Un temps plus calme sur « Emmène-moi » permet de poursuivre un set qui prend finalement des accents électro pour son final.

 

Boulebard des Airs

 

RAP FÉMINISTE : Originaire de la région et déjà présente sur les scène découvertes il y a trois ans, la Pietà est de retour, cette fois-ci sur une grande scène et en ouverture de la journée. Véritable tornade enragée, la jeune femme envoie une énergie monstrueuse aux festivaliers et s’est visiblement donnée pour mission de faire se lever tout le domaine de Valmy et ce malgré la canicule. Elle joue rapidement « La Moyenne » qu’elle reprendra une seconde fois en fin de set en demandant cette fois-ci aux festivaliers de former un cercle autour d’elle, dans la fosse. Entre temps, et à visage découvert, la musicienne ne mâchera pas ses mots s’excusant pour les enfants présents et balance ses titres forts « Bouleversés » et « Je vais me défoncer le cœur » pour ne citer qu’eux. Elle demande une ovation toute particulière pour un exercice de style : un rap féministe sans concession qui aborde sans tabous l’avortement et la domination masculine. Si l’Occitanie la découvre cet après-midi, elle promet de s’en souvenir longtemps.

 

La Pieta

 

UN RAPPEL EN FESTIVAL : Qu’on aime ou non leur musique, certains artistes sont tant entrés dans le paysage musical français qu’ils créent une osmose toute particulière en concert forcément touchante pour ceux qui y assistent. C’est le cas de Patrick Bruel qui signe un concert des plus attendus. Il ne lui faut qu’un titre pour faire se lever le domaine de Valmy en entier. Les classiques s’enchainent repris en chœur par toutes les générations présentes. De « La place des grands hommes » à « Casser la voix », les titres phares s’enchaînent. Difficile donc quand vient le dernier morceau de dire au revoir à l’icône. Fait rare et quasiment jamais vu en festival, le public gagne le droit à un rappel refusant de donner rendez-vous dans dix ans au chanteur. C’est finalement sur un hommage à Johnny Hallyday, « J’ai oublié de vivre » que finit ce set et tant pis si on est retard.

JEUNES POUSSES : Le festival n’oublie pas de faire la part belle à des artistes locaux plus confidentiels. C’est sur la petite scène qui leur est dédiée que l’on découvre Dhamma. Ce duo homme/femme confie rapidement avoir enregistré son premier album, ici, à Argelès. Très vite, le duo proche de la nature explique qu’il faut sauver notre planète. Sa musique est le reflet de cette perception du monde. Une pop enivrante et rêvée qui prend des accents world music. Le public est invité à entrer dans une danse transcendantale et à se laisser porter par la belle voix claire de cette chanteuse au timbre apaisant. Une invitation à l’introspection et à la réflexion qui mérite d’être suivie de près.

JE SUIS FATIGUÉ, LES DÉFERLANTES : Déjà venu trois ans plus tôt avec son irremplaçable acolyte, Orelsan, voilà que pour cette édition Gringe s’est déplacé en solo. Avec son image d’infini branleur, le rappeur déchaîne les foules et la jeunesse. Ces derniers répondent à toutes les injonctions de son flow sans concession. « Il fait trop chaud sur scène, je vais avoir besoin de vous » lâche-t-il pour mieux inviter le public à interagir. Pogos, foule séparée, chants sont régulièrement de la partie pour le concert le plus participatif du festival. Quelques titres des Casseur Flowters sont joués ça et là alors que la voix de Gringe met tout le monde d’accord. « Je suis fatigué les Déferlantes, on arrête maintenant ou j’en fait une dernière ? » la réponse est sans appel, il faudra encore un peu attendre pour aller se reposer!

 

Gringe

 

OBSCURE : Comme la nuit tombée ce soir-là pour le live d’ IAM, d’abord cachés derrière leurs masques, on célèbre avec eux, l’anniversaire de « L’Empire ». Les papas du rap n’ont rien perdu de leur superbe. Adulés, ils lancent un flow lui aussi obscur. Et ce côté de la force pourrait bien gagner tant l’énergie déployée est restituée par le public. Tout est dans l’équilibre non ? On prend le temps de danser le Mia, de passer en revue les classiques, de laisser de côté l’accent marseillais pour adopter celui de la région perpignanaise. Et leur départ de scène laisse un vide, lui aussi obscur.

 

IAM

 

MALAISE A LA CHAÎNE : 23H30 et c’est au tour de Nekfeu de monter sur scène ! Très attendu, le rappeur lance un teaser vidéo qui fait monter la sauce avant son entrée sur scène. Le son monte, la puissance est là et voilà qu’il débarque balançant un rap sans concession bien plus dur que sur album. On pogote fort.« Si certains d’entre vous sont fragiles, mettez vous sur le côté. » prévient-il d’entrée. C’est pourtant peine perdue, les fans souhaitent garder le premier rang pour finalement tomber comme des mouches, sortis de la fosse à la chaîne par les agents de sécurité. « Vous êtes trop chaud, calmez vous, ne chantez pas, j’ai jamais vu ça » s’amuse leur idole qui fera pourtant monter la température durant la totalité de son set d’une heure trente.

MUSICO THÉRAPIE : Entre deux mastodontes du rap, IAM et Nekfeu, c’est au tour de Thérapie Taxi de poser ses valises. Aidé par un public de connaisseurs, le trio balance ses plus gros singles et s’amuse, comme à son habitude, à donner de l’alcool à ses invités. Le son un peu plus faible de sa sono donne un brin moins de relief à ce live. Si le groupe fait le travail et donne tout ce qu’il a pour convaincre, la fatigue d’une longue tournée se fait légèrement sentir. Les interactions habituelles ne laissent pas de place aux improvisation et au grain de folie propre au groupe. « Hit sale » et « Salope » font néanmoins vibrer le parc entier. Pourtant à côté du reste de la programmation, ce set fait l’effet d’une pause thérapeutique. Une fois n’est pas coutume.

 

Therapie Taxi

 

CALI CAN BE HERO : C’est un concert profondément rock que propose la troupe de Dionysos. Ceux qui souvent prennent des accents plus chansons sont cette fois-ci complètement déchaînés. Les guitares résonnent, les voix se complètent, le domaine entier vibre. Après un «Song for a Jedi» endiablé, l’heure des aurevoirs est presque arrivée. Presque, puisque Mathias Malzieu , désireux de rester avec son public se lance « Normalement c’est l’heure du rappel, mais plutôt que de quitter la scène et attendre que vous appeliez, on va continuer à jouer. » De là, le groupe reprend « Heroes » de David Bowie. Le chanteur en profite pour se faire un bain de foule et laisser le micro à Cali, le parrain du festival. Un moment complètement fou qui conclut cette prestation déchaînée.

 

Dionysos

 

GOODIES À PROFUSION : Habitués aux grosses scènes et à un public de fanatiques, 30 Seconds to Mars compte bien se mettre dans la poche le domaine de Valmy. Habituellement barré en concert, le groupe des frères Leto déchaîne les passions à chacun de ses passages et va chercher jusqu’au dernier des spectateurs pour l’entraîner dans son univers rock et coloré. Ce fait était probablement bien plus véridique avant que les artifices trop nombreux ne se joignent à la partie. Fût un temps, c’était bien un groupe entier que les Echelons (communauté de fans du groupe) venaient voir sur scène. Aujourd’hui, il s’agit surtout d’assister au Jared Leto show. Délaissé par Tomo, le guitariste, qui a claqué la porte du jour au lendemain, voilà que le guitariste de la tournée joue… caché derrière Shanon Leto, le batteur, lui-même très peu mis en lumière. D’ailleurs, le meneur de la formation, Jared, ne touche même plus aux instruments. De nombreux goodies: ballons géants, bouées et autres confettis sont lancés à intervalle régulier durant la totalité du concert. Une idée esthétiquement intéressante mais qui ne doit jamais pallier à la qualité d’une performance scénique. Si la sauce prend néanmoins régulièrement, après tout le gourou Jared sait tenir son audience, quelque chose vient à chagriner. L’égo de son leader peut-être qui finit par s’auto-caricaturer ? L’obsession du contrôle de son équipe qui indique aux fans à quel moment ils ont le droit d’agiter les drapeaux de la formation avec lesquels ils sont venus ? Reste à souligner deux temps forts : le drapeau catalan secoué par le frontman un morceau entier et l’habituelle présence de fans sur scène durant « Closer to the Edge » qui fera un souvenir précieux à une petite fille fan du groupe qui aura pu chanter main dans la main avec son idole.

 

Thirty Seconds to Mars

 

UN FINAL HALLUCINANT : Ce qui frappe d’entrée lorsque l’on découvre Mackelmore sur scène, c’est bien sa sympathie évidente. Le chanteur ressemble au personnage fêtard des séries télévisées américaines, celui qui fait rire, qui a toujours des bons plans. Programmé en clôture du festival, le chanteur propose un show à l’américaine bluffant. Entre chanteurs plus que talentueux pour l’accompagner, danseurs et voix qui portent, tout est réuni pour faire du domaine un lieu de fête géant. Il n’hésite d’ailleurs pas à s’extasier sur le cadre qui l’accueille « Qu’est que c’est que cet endroit de dingue ? C’est magnifique ! Quelle chance nous avons d’être là ! » Et dans ses exclamations, on le croit volontiers ! Balançant une reprise de 50 Cents dès son second titre, enchaînant les singles portés par des cuivres, le chanteur à l’énergie folle convainc la totalité de l’assistance, la fait danser, lui donne des allures de fête presque intimiste. Une performance qui sent bon l’été et qui donnera encore plus au moment de quitter le domaine, cette sensation de rentrer des grandes vacances et d’y abandonner ses amours d’un été.

 

Macklemore

 

LA DÉCOUVERTE:
C’est Didirri ! Originaire d’Australie et programmé en ouverture des grandes scènes le dimanche, le musicien a tout pour plaire ! Avec ses traits angéliques, son visage fin et ses longs cheveux bruns, le jeune homme sent la candeur et la naïveté. C’est d’ailleurs dans un voyage folk à fleur de peau qu’il entraîne le spectateur. Il suffit alors de se laisser embarquer dans ce road trip sensitif et sa fragilité enivrante. La pluie interrompt à peine la beauté du moment et là, sous des abris de fortune dessinés par des arbres, les notes distillées par Didirri et son musicien paraissent encore plus oniriques. Avant de partir, le jeune homme en profite pour raconter s’être longtemps posé la question du sens de la vie « Alors j’ai demandé à mon frère autiste, qui est un homme très sage, s’il avait une réponse à cette question. Pourquoi, tu t’embêtes, m’a t-il répondu, trouve ce qui te rend heureux et fait le… et surtout n’empêche personne de faire ce qui le rend heureux. Et me voilà maintenant ici à jouer à l’autre bout du monde, merci beaucoup. » À en juger par les derniers instant de ce concert, la clé du bonheur réside également dans quelques notes de guitare.

 

Didirri

 

LA LÉGENDE : C’est forcément Rodger Hodgson de Supertramp. Aidé de quatre musiciens et de trois claviers, le géant de la musique balance sans interruption les titres phares de ce groupe légendaire. « Je voudrai jouer toute la nuit but I only have une heure. » lâche-t-il dans un franglais amusant. L’effort d’utiliser le français est à saluer tout comme sa prestation qui n’a pas pris une ride. La foule d’ailleurs n’a pas besoin de la moindre injonction pour taper ses mains, lever les bras. De son côté, l’un des plus grands noms du piano-rock international balance ses titres et n’oublie pas les cultes « Breakfast in America » et « Logical song ». Un moment inoubliable.

 


Roger Hodgson

 

LES ANECDOTES:

FESTIVAL PAILLETÉ : Entre autre des nombreuses activités proposées aux festivaliers, l’évènement permet de se faire offrir un maquillage entièrement composé de paillettes. Des visages qui en sont recouverts se baladent alors ça et là dans le parc mettant de la magie dans le décor.

BÉNÉVOLES DÉCHAÎNÉS : Alors que Patrick Bruel joue « Le Café des délices », les festivaliers chantent à tue-tête. Et les bénévoles dans tout ça ? Derrière leur bar, proche de la scène, ils comptent bien profiter du spectacle, les voilà d’ailleurs qui se mettent à taper de toutes leurs force sur le comptoir métallique. Une joie communicative pour une sonorité, un brin moins plaisante.

SPECTATEURS INNATENDUS : S’il est fréquent de voir les festivaliers se déguiser en animaux le temps d’une journée, il est mois fréquent de voir les animaux se joindre à la fête. C’est pourtant le cas de cigognes majestueuses greffées sur les plus hauts arbres du domaine qui profitent de la meilleure vue qu’on l’on puisse avoir de l’évènement.

SAUVETAGE EN PLEIN CONCERT : Dimanche, le concert de Rodger Hodgson bat son plein, quand soudain, l’attention de la foule est perturbée. Une jeune fille qui faisait de la tyrolienne au dessus de la foule se retrouve bloquée à mi-parcours. Les exclamations du public sont nombreuses, obligeant le chanteur à lever les yeux pour voir de quoi il retourne. Coincée, elle en profite pour admirer le concert. Lorsqu’un employé vient la rapatrier, les applaudissements se font entendre et Rodger Hodgson, imperturbable poursuit son morceau un franc sourire amusé sur les lèvres.

RESPECTER LES FANS : Tout le monde le sait maintenant, 30 seconds to mars propose à ses fans pour quelques centaines d’euros (!) un moment privilégié de rencontre, questions/réponses et photographies. Pour se faire, le groupe investit un espace du VIP. Si la pratique a pu faire parler, (doit-on faire payer les fans ?) dans ces temps où la rémunération des artistes est si complexe, a-t-on à faire à un business plan particulièrement brillant ? La méthode elle, laisse à désirer : l’espace est entièrement caché par des barrières. Pire, une sécurité est mise en place pour permettre à Jared et Shanon Leto de marcher quelques pas dans l’espace sans que personne qui n’aie pas payé ne puisse apercevoir leurs visages. Le coup d’œil vaudrait-il de l’argent ? Doit-on rappeler qu’un artiste doit sa notoriété à ses fans, mais aussi ses finances et son aura ? Pour ceux qui sont néanmoins tentés par l’expérience, les fans qui assistent à ce bref moment en ressortent néanmoins ravis, à condition que l’on considère qu’un quart d’heure vaille réellement cette somme.

JULIA ESCUDERO

Photos : BENJAMIN PAVONE

 

>> Site du festival

ARTICLES SIMILAIRES