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WE LOVE GREEN 2019

Welovegreen

 

1 et 2 juin 2019, bois de Vincennes, Paris.

QUOI ? Un festival de musiques (principalement électro et hip-hop) sur la thématique de l’écologie et qui propose des conférences sur le sujet et à 25 minutes à pied de la station de métro Château de Vincennes.

 

POURQUOI ON Y VA ? Pour la programmation chaque année incroyable et pour faire un suivi depuis 2017.

 

POURQUOI ON N’IRA PLUS ? Des prix qui augmentent sans cesse ; une chaleur accablante et une absence de point d’ombre et d’eau à portée de main ; aucune visibilité sur les scènes : 2 jours à subir et à ne rien voir.

 

PROGRAMMATION

Magnétique (et coup de cœur) : Marie Davidson (du duo québécois Essai Pas que l’on apprécie énormément) et son électro sombre, une dark wave sublimée par son chant austère, qui laisse une forte impression. Encore !

 

Marie Davidson

 

Époustouflant : le show à l’Américaine de FKA Twigs et sa voix sublime : danseurs, 4 changements de tenues, performance de pole dance…

 

Survoltés : les Anglais de Sleaford Muds et leur post-punk énervé.

 

Sleaford Muds

 

Magique : Tame Impala et leur psyché envoûtant. Un Kevin Parker amical, proche du public.

 

Tame Impala

 

Envoûtant : Malik Djoudi, sa pop-électro et sa voix claire, si douce.

 


Malick Djoudi

 

Perché : Flavien Berger, toujours aussi bavard et pédagogue, qui aime à raconter ce qu’il fait et comment, à nommer ses machines et décrire sa magie.

 

Flavien Berger

 

À l’aise : Mr. Oizo et son invité Flat Eric qui sait faire danser une foule.

 

Surchauffé : Sebastian et son remix de “Killing in the name of” qui a rendu fou le public, déjà en sueur de tant danser.

 

Déhanchement sur l’électro de Peggy Gou.

 

Déception : Future et son show plat.

 

Future

 

FRÉQUENTATION :  80 000 personnes. Samedi, insupportable. Impossible de concilier 30 degrés et plus de 40 000 personnes sur le site. Beaucoup trop de monde, impossible d’avoir une quelconque visibilité sur les concerts. Échec. Dimanche, moins de monde, plus agréable.

 

Trop De Monde

 

LES PLUS :
Le programmation impressionnante et internationale.
La scénographie toujours plus étoffée et développée.
La qualité de la programmation des conférences sur la scène du Think Tank pensée comme un laboratoire de réflexion sur l’écologie.
Les intervenants « écologie » en début de quelques concerts, histoire de faire la promotion du Think Tank où les conférences se font (et qui est déserté). Il faudrait systématiser les interventions sur les grandes scènes, c’est tellement dommage de voir le Think Tank aussi dépeuplé, surtout avec un programme travaillé et des intervenants volontaires !
La scène électro (Lalaland) et sa programmation paritaire, belle représentation des DJ femmes.
Le stand Eau de Paris qui propose aux festivaliers de s’engager (avec une signature) à ne plus utiliser de bouteilles en plastique, et donne en échange de cet engagement écologique une gourde faite en bois de bambou (qui fut essentielle pour ce festival !).

 

Rosalia

 

LES MOINS :
– Un accueil du public déplorable car comme chaque année :
Quasi-absence de points d’eau et absence totale de point d’ombre malgré les plus de 30 degrés étouffants.
Des files d’attente d’une moyenne de 30 minutes absolument partout (cashless, toilettes, bar, foodtrucks, eau…).
Des prix qui augmentent encore. Pinte de bière 2017 : 7 € ; pinte 2018 : 7,50 € ; pinte 2019 : 7,80 € ; pinte 2020 : ???  Un festival réservé à une certaine catégorie sociale…
Beaucoup trop de monde, impossible de naviguer paisiblement dans l’enceinte du festival, impossible d’avoir une nette visibilité des concerts, impossible de vouloir faire quelque chose « vite fait », tout prend une plombe…
Toujours aucune visibilité sur la scène Clairière à cause du chapiteau qui gâche la vue et de la régie placée en plein milieu. On ne paye pas un pass 69 € pour regarder les écrans de loin et avec un son médiocre.
Une entrée sur le site au ralenti, voire bloquée, de 15 h à 17 h, le samedi : ceux qui sont venu à l’heure pour voir Aya Nakamura ont dû être très déçus de la louper.
– Des problèmes techniques :
Retards importants sur la grande scène (45 min pour Booba, au moins 20 min pour Erykah Badu, 25 minutes pour Tame Impala…)
Un son très mauvais pour le concert de Future.
Un accès au crash depuis le public sur la scène de la clairière qui cause l’énervement des festivaliers aux passages de la presse.
Pas de réseau ni d’Internet, une application qui ne sert donc à rien, avec laquelle on ne peut pas recharger le cashless et qui ne prévient pas des retards… et trop de pub sur l’application (à chaque ouverture).
Une distribution des concerts sur le site mal organisée le samedi : les scènes Canopée et Clairière sont presque désertées alors que la scène Prairie est inaccessible de 15 h à 1 h.
La scène du Lalaland est une serre où il fait 50 degrés.

 

trop de monde

 

ILS ONT ESSAYÉ, MAIS CE FUT UN ÉCHEC : Soit pour fluctuer le trafic, soit pour inciter les festivaliers à assister aux conférences sur l’écologie, soit pour les pousser à consommer plus (sûrement un mélange des 3), mais cette année, les organisateurs ont décidé de bousculer l’ordre de passage, à savoir de ne pas garder les têtes d’affiche pour la fin et de programmer Aya Nakamura à 16 h 20. Résultat, un site bondé dès 15 h, un problème de gestion au niveau des entrées qui a provoqué un ralentissement et des attentes très importants avant d’accéder sur le site, de 15 à 17 h, et des festivaliers qui ont raté ou n’ont vu qu’une partie du concert pour lequel ils étaient venus… Grosses déceptions.

BILAN : Une programmation toujours aussi impressionnante, toujours aussi dense, mais un accueil du public toujours aussi déplorable. Il suffit d’aller voir sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #welovegreen pour s’en rendre compte : chaque année, les festivaliers se plaignent des mêmes choses, ce n’est pas normal.

CONSEILS POUR LES FESTIVALIERS DE 2020 :
Étant donné que le festival n’apprend pas de ses erreurs et refuse d’améliorer le confort du public, nous vous conseillons d’apporter une gourde, une casquette et de la crème solaire si vous ne voulez pas finir votre week-end complètement cramés et avec une insolation.
D’autre part, comme il n’y a pas de réseau, nous vous conseillons de ne jamais vous séparer des personnes avec qui vous êtes venu sous peine de ne plus jamais les revoir du week-end, ou alors de vous donner un point de rencontre si une séparation inopportune venait à se produire, ou de vous habiller de manière coordonnée (comme nos amis citrons en photo ci-dessous).

 

Un public citron

 

Cela implique aussi que l’application du festival ne fonctionne pas : pour éviter de faire la queue une demi-heure devant les points cashless (on a compté 80 mètres de file d’attente…), chargez votre compte avant de venir au festival.

LAURA BOISSET
Photos : ABI FRIARD

 

>> Site de We Love Green

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