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MARTIN LUMINET

Martin Luminet aux Trois Baudets - ©Marylène Eytier

Révélation thérapeutique

 

C’est seulement après le bac que Martin a ressenti le besoin d’écrire ses maux en chansons. Une sorte d’échappatoire à la crise identitaire qu’un adolescent peut traverser. C’est dans la même période que les touches d’un clavier lui caressent le bout des doigts. Rien de très concret jusqu’alors, plus une envie de s’extérioriser par la musique. « Je ne trouvais pas ma place, j’avais du mal à être bien dans ma peau. Écrire pour mieux m’exprimer a été l’une des meilleures solutions. » Puis, il y a un an, second déclic, l’envie est trop forte : « La vie sûrement trop courte pour ne pas s’écouter : je me suis lancé professionnellement, avec, toujours en tête, l’idée de partager mes sentiments, mes tristesses et joies du moment. Être dans le vrai, ne pas parler d’une vie rêvée, afin que les gens se reconnaissent dans ce que je fais. » Ses paroles transportent, font réagir, touchent l’âme et surtout rassemblent. Tout simplement parce que Martin parle de lui, de ses doutes, de ses certitudes. « J’ai passé trop de temps à cacher mes émotions et à ne pas assumer qui j’étais réellement. » Mais c’est sûrement ce qui le rend le plus fier aujourd’hui, s’être investi pendant trois ans, avec hargne et passion, pour un rendu qui le satisfait. Pas de superflu, juste son piano, une voix sulfureuse, il slame, rappe, parle et pousse aussi parfois un peu sa voix. Ses chansons regorgent d’images ; d’ailleurs, le cinéma fait partie de ses inspirations premières et l’aide à visualiser ce qu’il souhaite écrire. « Je suis toujours fasciné par la capacité d’un film à nous faire voir 20 ans de la vie d’un personnage, en seulement une heure ! » Depardieu ou Vincent Cassel l’impressionnent particulièrement : « Ils dégagent quelque chose de tellement fort que ça transcende leurs rôles, ça va au-delà. » Ce qui l’incite à mettre du vécu en couplet, de l’image en musique. Une thérapie partagée. Le meilleur reste à venir.

 

>> Site de Martin Luminet

Texte : Juliette Boulegon

Photo live (aux Trois Baudets) : Marylène Eytier 

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