Du 1er au 3 juin 2018, Presqu’île de Rouet (Rouen)
LA CARTE D’IDENTITÉ : La Smac rouanaise du lieu dit « Le 106 » organise chaque année depuis 2016 ce festival dont elle confie la programmation à un artiste invité : Bertrand Belin, Hindi Zara et, cette année, Rodolphe Burger qui a travaillé sur le thème de la transe. « Choisir la transe, c’est pointer un élément consubstantiel à la musique, écrit le guitariste ; rappeler qu’elle est avant tout une pratique vivante, qui vise à nous bousculer, nous faire sortir de nous-mêmes. »
AUDIENCE : 11815 spectateurs. Pas mal pour un festival qui passe cette année au payant et qui a subi la concurrence de plusieurs événements locaux (type brocantes) boostés par le beau temps.
LE CADRE : Trois scènes à l’enfilade en bord de Seine : un dancing couvert, un « Haut-parleur », scène moyenne de conférences et de happening et, enfin, une grande scène.
MÉTÉO : Plein soleil pendant trois jours, au point que le dancing pâtit de la chaleur étouffante qui régne en après-midi sous la toile.
LES PLUS :
– Peu de concerts qui se chevauchent, permettant ainsi d’enchaîner les lives toute la journée.
– Festival à taille humaine et à forte convivialité.
– Les rencontres d’après-concert avec la radio HDR.
– L’installation Plower très “Palais de Tokyo” d’Hugues Reip.
LES MOINS :
– Une offre de bières réduite à deux marques (et pas les meilleures),
– Pas ou peu de vente de disques des artistes se produisant sur scène.
LE MEILLEUR…
– Les Auvergnats de Parquet, sorte de Tortoise du bip transformés en riffs.
– La magie contagieuse des Dead brothers qui ont su replanter l’esprit du rock’n roll des origines au cœur du vieux continent.
– Le blues -rock du Révérand Beat Man et de Sister Isobel, sa batteuse, tout droit arrivée de Los Angeles.
– La performance toujours hallucinante de Fantazio et de sa contrebasse.
…ET LE PIRE !
– La prestation faiblarde de Moaning, récente signature de SubPop, qui ne méritait vraiment pas la grande scène.
POLÉMIQUES :
– Le concert de Tricky, sincère et déchirant pour les uns, foutage de gueule pour les autres (mais lui était content).
– Le live de clôture de Ty Segall, puissant et engagé, surplombant le meilleur du rock psyché mais pourtant, et malheureusement, pas très innovant.
BONUS : La présence systématique de Rodolphe Burger parmi le public et la banane sur son visage.
>> Sites du Rush Festival & Le 106
Texte : Antoine Couder
Photos : David Morganti
Publié le