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SALON MONDIAL DU TATOUAGE

9-10-11 MARS 2018
Grande Halle de la Villette (Paris 19e)

Organisé chaque année à Paris par le fameux tatoueur Tin-Tin, le salon mondial du tatouage traine chaque année un public plus nombreux.

Dans la grande Halle de la Villette, les stands des plus fameux tatoueurs de la planète proposent leurs modèles de tatoos mais également des tee-shirts et des estampes. Il y en a pour tous les goûts : le côté hard-core américain, l’esthétique italienne ou les fameux tatouages asiatiques made in Taiwan ou Japon. C’est sans doute ceux-ci qui impressionnent le plus le visiteur avec des Taiwainais tatoués sur tout le corps arborant fièrement des personnages de geishas ou de monstres diaboliques.

Bien sûr, il ne faut pas être trop timide pour se faire tatouer devant une foule nombreuse. Depuis la naissance du rock, tatouage et musique participent de la même mythologie et c’est pourquoi chaque année le salon offre un beau plateau musical.

En ce vendredi soir, Betraying the Martyrs ouvre les hostilités avec son metal-core particulièrement efficace. Malgré un contretemps dans la journée à Londres, le groupe arrive à Paris pile à l’heure pour son set. Carré et puissant, Betraying fait le boulot, mais on peut regretter la brièveté de leur concert : trente petites minutes.

Plusieurs fois sollicité par Tin-Tin pour jouer au salon mondial du tatouage, Mass Hysteria  a enfin répondu à l’invitation. Et ce alors même que le groupe n’avait plus donné de concerts depuis l’été dernier et qu’il se trouve actuellement en studio pour la préparation de son prochain album.

C’est donc à un événement dans l’évènement que l’on assiste ce soir d’autant plus que Mass reçoit un disque d’or pour Matière Noire qui le fait entrer dans le cercle ultra fermé des groupes de hard français en ayant reçu un. Cela galvanise peut être encore davantage le groupe car il nous donne un concert épique dans cette Grande Halle de la Villette, pourtant assez froide à cause de sa disposition et son immensité.

On connaît la grande force scénique de Mouss et sa bande qui au cours des années a fait d’eux l’un des tous meilleurs groupes français sur scène. Leur fan club, L’armée des ombres, s’est déplacé en nombre et squatte les premiers rangs. Il est rare de voir en France une telle symbiose entre un groupe et son public. C’est assurément l’une des grandes forces du quintette.

Mouss est dans une forme éblouissante haranguant tout au long du show un public en liesse. Pendant une heure et demie il pioche dans toute sa discographie. Il entame les hostilités par “Positif à bloc” qui est la meilleure définition possible du combo. Les classiques défilent : “L’enfer des dieux”, “Plus que du métal”, “Chiens de la casse”. Il délivre entre les morceaux un discours engagé et politique que l’on a plaisir à entendre en ces temps de dépolitisation.

La fête se termine par une reprise de “Enter Sandman” de Metallica avant la remise du disque d’or suivi d’un rappel extatique où le public féminin est invité à monter sur scène. Une bien belle prestation qui prouve que vingt-cinq ans après leurs débuts, le groupe a encore beaucoup de choses à dire. On attend avec une impatience non feinte leur nouvel album.

TEXTE: Pierre-Arnaud Jonard
PHOTOS: David Poulain

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