Du 1er au 3 août 2014 à Montréal (Québec).
CADRE : Parc Jean-Drapeau de l’Île Sainte-Hélène, un oasis de verdure en plein cœur du fleuve Saint-Laurent avec six scènes extérieures.
MÉTÉO : Trois jours de soleil intense et une température hautement tropicale.
CARTE D’IDENTITÉ : Cet événement « Musique et Arts », créé en 2006, a su grandir et se démarquer pour finalement devenir le plus important festival de genre européen au Canada. Il séduit, année après année, des dizaines de milliers d’amateurs de musique de toute l’Amérique du Nord et de l’Europe. Plus de 67% des participants ne sont pas originaires du Québec. En plus d’offrir une programmation comportant les plus grands noms de l’industrie de la musique, Osheaga http://www.osheaga.com/fr/ laisse une place de choix aux talents locaux et nationaux émergents. Durant trois jours, plus de 90 groupes se succèdent sur scène.
LES PLUS : La nouvelle « Scène de la Vallée » permet plus de découvertes locales et crée une alternance bienvenue avec la « Scène des Arbres ». Les gobelets en plastique réutilisables permettent moins de déchets, l’amélioration des postes d’eau et le stationnement pour vélos.
LES MOINS : Pour un festival montréalais, les groupes locaux sont bien représentés, mais il y a un manque certain du côté artistes francophones. Seulement quatre formations pour plus d’une centaine de prestations !
CHIFFRES : 9e année, 114 groupes en 3 jours, dont 30 canadiens et 14 québécois. 135 000 festivaliers. 6 scènes, 1 « Igloo » avec disco silencieuse, 1 « Village des arts » et 1 zone enfants. Deux-tiers des festivaliers viennent de l’extérieur du Québec.
LES ANNULATIONS : Kandle remplace Ingrid Michaelson, Mozart’s Sister remplace Wakeowl et un remaniement d’horaire pour l’absence de Chance The Rapper permet l’ajout des Montréalaises Motel Raphaëlle.
EN PLUS : Jusqu’au petit matin, Osheaga offre une série de « before » et « after » officiels à travers la ville. Avec Chromeo en DJ set, Against Me !, Four Tet, Jon Hopkins et plusieurs autres, au Théâtre Corona, à la SAT et au Belmont.
HIP-HOP : Le festival lui fait une place de choix avec Outkast comme tête d’affiche et des grands noms tels que J. Cole, Pusha T, le Brooklynois Danny Brown (répétitif et décevant), l’éclatant Kid Ink ainsi que tous les DJ’s et producteurs qui jouent sur la scène électronique du Piknic Electronik.
FESTIFS ET ÉCLATANTS : Certains artistes profitent de leur 45 minutes de scène pour offrir des prestations remarquables, notamment Le Trouble, les punk-rockeurs July Talk, les pop-folk The Mowglis, les fous magnifiques gypsy-punk de Gogol Bordello, sans oublier les électriques !!! sachant faire bouger une foule, taper du pied, lever le poing et faire la fête !
BOF : Skrillex rien de bien original. Chvrches n’est pas très impressionnant. Lorde ressemble à une gothique épileptique qui chante dans ses cheveux.
DÉCOUVERTE : Jagwar Ma et leur psychédélique dance-pop originaire de Sydney savent éclabousser des festivaliers. L’électro-funk un peu jazz de Cherub, originaire de Nashville fait danser les amateurs de rock.
LES LOCAUX : Ils font belle figure sur toutes les scènes, mais c’est surtout sur la plus petite et intime scène, celle des « Arbres », qu’ils jouent. Jimmy Hunt offre une des prestations les plus rock de tout le festival, jouant de la guitare pour le plus grand bonheur de tous. Alex Nevsky joue de sa pop et de sa belle gueule de crooner pour le bonheur des filles et Dead Obies termine le festival en beauté avec leur franglais et leur rap hors de contrôle.
BONHEUR : Half Moon Run, seule formation montréalaise qui joue sur la grosse « Scène de la Montagne », a conquis la foule qui hurle son bonheur avec fougue et amour inconditionnel.
MODE : Osheaga est devenu LE festival de la mode à Montréal, les blogueuses mode arrêtent tous les passants pour les prendre en photos, et certains énergumènes audacieux s’amusent à faire parler d’eux en se déguisant en Mario Bros, Yoshi, Luigi, en costumes de banane ou encore d’Elvis…
Site : www.osheaga.com/fr/
Texte : Alexandre Turcotte
Photos : Pierre Bourgeaut, Tim Snow, Pat Beaudry
