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RODOLPHE BURGER

“Bleu Bac”

 

Rodolphe Burger

Certains disent de Rodolphe Burger qu’il est toujours là où on ne l’attend pas. L’assertion est non seulement fausse, mais surtout impossible, car depuis des années le musicien-philosophe ou plutôt le musicien qui a étudié la philosophie est partout : manager de label avec Dernière Bande, organisateur de festivals (C’est dans la vallée notamment), personnage central du biopic Good qui lui est consacré, membre émérite du Couscous Clan, multipliant les collaborations avec les regrettés Rachid Taha et Christophe, le bien vivant Stephan Eicher ou bien encore l’ami de longue date, Fred Poulet. C’est d’ailleurs ce dernier qui, sans doute sans le vouloir, aura été déterminant dans le choix du titre du huitième album de l’ex-leader de Kat Onoma, Environs, en lui offrant une carte de la région de Colmar, sa ville de naissance. Elle et ses noms de lieux inspirèrent le musicien au point qu’il travailla à lui en dériver une interprétation musicale. C’est en tout cas ce qui se dit. De toutes façons Rodolphe Burger est de ceux autour desquels on aime voir se construire les légendes, alors admettons simplement que tout ceci est vrai, sans même froncer les sourcils.

Le clip

Avec “Bleu Bac”, premier extrait de l’album Environs, c’est un condensé de poésie rare qui nous est offert. Le titre dévoile une facette méconnue (ou plutôt jusqu’alors cachée) de l’artiste qui semble s’être abandonné, pour notre plus grand bonheur, à un lâcher-prise qui permet de le découvrir sous un jour nouveau. Si certains se griment ou se masquent pour pouvoir révéler des aspects enfouis de leur personnalité, Rodolphe Burger lui, au contraire, a pris le parti d’enlever une partie de sa carapace (qu’une partie seulement, car dans le clip son personnage est dédoublé), esquissant même quelques pas de danse, ce qui est d’autant plus louable que l’on imagine bien que ce n’est pas l’exercice auquel il est le plus habitué ni dans lequel il est le plus à l’aise. Mais il s’en sort remarquablement bien. On ne peut que tomber sous le charme des images et de la chanson, merveille d’écriture et bestiaire ouvert sur le surréalisme  où « les rougets du rocher tirés à quatre épingles » regardent « les lapins de Garenne singer le saute-mouton » sous « le regard de plomb du poulpe polyglotte, glouton » …

Xavier-Antoine MARTIN

>> Site de Rodolphe Burger

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