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GEOFFROY

Kerouac de l’électro

Il a à peine 30 ans et le voilà déjà au sommet de la vague pimpante sur laquelle surfent les Chet Faker et Møme, pour qui il assura la première partie. Le Montréalais Geoffroy nage comme un poisson dans l’eau depuis la sortie du LP Coastline. Deux ans auparavant, le bourlingueur à la gueule d’ange avait attiré l’attention avec son précédent maxi Soaked in Gold. Il est devenu, en l’espace de trois ans, l’un des artistes les plus recherchés sur la plate-forme Spotify.

Espagne, Thaïlande, sac à dos comme passeport, il emprunte le chemin similaire de son héros de jeunesse : le protagoniste du film Into the wild. À son bagage de musicien essentiellement autodidacte, il adjoint des textes personnels sur fond électro-pop. « Je pousse souvent l’écriture jusqu’à l’extrême. Je ne prévois pas les thèmes sur lesquels j’écrirai, je vis le “feeling” du moment… », confie-t-il. Comme sur “Sleeping on my own”, souffle viscéral de l’évasion en solo, dont le clip tourné au Mexique est un régal des sens. « Lorsqu’on doit tourner un clip, je pense immédiatement quel pays en sera le décor ! », lance-t-il, le regard ébloui, à quelques semaines d’un nouveau tournage en Californie.

Sur Coastline l’artiste s’exprime sur des tonalités pop soignées. Comme un orfèvre, il cisaille ses pièces respirant la jeunesse avec des tempos new wave où l’écho des voix hypnotise. « On me dit que je viens combler une niche encore peu occupée, celle d’artistes électros francophones producteurs », se réjouit-il. Avec sa musique, il aspire à rejoindre un large auditoire et à le contaminer positivement sur la quête de soi, l’audace de tout laisser en plan pour foncer à la rencontre d’autres sociétés et rituels et ce, sans jamais craindre de partir seul… Son univers musical combine la bienheureuse errance à la force de résilience du nomade. À la manière de la Beat Generation.

>> Site de Geoffroy

Texte : Hélène Boucher

Photo : Le Petit Russe

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