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Erewhon

Erewhon - Photo : Claudia Dumontier

Les « quatre gars bien simples » du groupe Erewhon, qui se lit « nowhere » à l’envers, questionnent dans leur premier album Les Coraux notre perception de la vie, autour de mélodies mélancoliques.

« C’est comme ça que je vois la vie, toute chose a sa part de noirceur », confie Benoît Philie, chanteur et guitariste du groupe, faisant référence à l’œuvre Erewhon de Samuel Butler, dont le groupe s’est inspiré. « C’est un ami à nous, flyé et adepte du tarot, qui nous a parlé de ce livre, une critique de la société anglaise de l’époque, où l’on découvre la corruption qu’il peut y avoir dans un système. »

Cette philosophie se trouve transposée sur une musique rock francophone aux sonorités 60’s et 70’s, mêlée de pop et de progressif. Pink Floyd est une des inspirations majeures du groupe, qui a commencé en répétant sur les morceaux psychédéliques de la formation britannique. La musique de Daniel Bélanger l’a aussi sensibilisé à l’importance de la mélodie.

Erewhon - Photo : Claudia DumontierBenoît joue avec Charles Blondeau (batterie), Mathieu Edward (basse) et Philippe Paquin (claviers) depuis 2006. Le groupe s’est concrétisé lorsque ses membres ont participé au concours « Battle of the Bands » du Cégep Gérald-Godin. « On a inventé quatre chansons en deux semaines, juste pour le concours, explique Benoît. On a gagné, donc on s’est dit que ça vaudrait la peine de continuer à composer. »
Le choix du français n’était pas évident lors des débuts d’Erewhon, qui a commencé en anglais. « Les groupes anglophones prennent souvent plus de place dans ce que tu écoutes quand tu es ado, explique Charles, mais tu réalises après coup que chanter en anglais n’est pas obligé. » Un choix risqué, mais assumé. « Les critiques parlent souvent du contenu des textes des groupes qui chantent en français, mais pas de ceux des groupes qui chantent en anglais », estime le batteur.
L’amour, l’argent et le pouvoir sont autant de thèmes universels abordés dans les compositions d’Erewhon, que chacun interprète à sa manière. « J’ai écrit “Le Soleil plein les yeux” lorsque j’étais perdu au Pérou. Mais un jour, une fille qui faisait un documentaire sur l’itinérance m’a contacté pour pouvoir intégrer cette chanson à son travail, car le texte se prêtait au sujet selon elle », raconte Benoît.
En juin dernier, le groupe a sorti son premier album autoproduit, intitulé Les Coraux. C’est Pierre-Philippe Côté (surnommé « Pilou »), connu pour ses collaborations avec Ariane Moffatt, Champion et Jorane, qui a réalisé et mixé l’album d’Erewhon. Le réalisateur qui a découvert le groupe lors d’un concert au Divan Orange a apporté sa touche personnelle aux morceaux d’Erewhon : « Il nous a fait déplacer des rythmes de batterie ou doubler le rythme d’une chanson, pour que ça sonne mieux », explique Charles.
Le groupe pense déjà à un deuxième album, mais sa priorité reste les concerts, prévus cet été à travers le Québec. Un passage en France est même envisagé pour l’été prochain.

Site web de l’artiste : www.erewhonmusique.ca

Prochains concerts au Québec : Montréal (4 août), Dunham (6 août), Sainte-Agathe (13 août), Victoriaville (18 août).

Texte : Léna Tocquer
Photos : Claudia Dumontier

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