Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Hyperclean


La tête à Tata

Des effluves poétiques et surréalistes, une chanson-pop qui swingue et des concerts spectaculaires : après un frappant premier album, la joyeuse bande est de retour pour notre plus grand plaisir.

Longueur d’Ondes s’est d’abord invité le temps d’une journée d’enregistrement du futur “Tata”. Rendez-vous pris devant la Mairie de Gauré, dans la campagne toulousaine. Le chanteur Frédéric Jean déboule dans sa voiture, prend soin de ne pas refiler ses microbes, et invite à le suivre sur les routes en courbe. On stoppe le moteur devant une maison basse en brique, un filet de volley-ball planté dans le jardin, canapés et hamac sur la terrasse ensoleillée. Julien (alias Momotte), le bassiste, salue d’un grand sourire sous sa grosse barbe. Dans le garage, les garçons enregistrent sous la houlette de Benjamin Glibert, grand barbu lui aussi, bourru aux cheveux longs, caché derrière l’ordinateur. Le batteur, Emmanuel, se sert d’une poêle pour faire un gong alors que Julien met des draps à sécher… Ils se réunissent pour tenter de mettre en boîte un morceau court aux airs de surf-music. Ils s’y reprennent à plusieurs fois, réécoutent… Pas convaincus ? “Trop pressés”, déclare Benji. “Et ouais c’est vrai, on dirait. Bon, qui a faim ?”, lance Frédéric. Autour du plat de saucisses-lentilles, le chanteur fait part de ses envies : un nouveau disque sans pression, probable sortie numérique et autoproduite, et des dates de concert. C’est avec son asso qu’il compte payer tous les musiciens qui participeront à son album. “On est devenu un groupe amateur !”

Quelques semaines plus tard, Frédéric Jean nous dévoile quelques pistes sur ses nouvelles chansons : “Le thème général de l’album est la mort au sens universitaire du terme.”

“Grand Tata”

C’est un hymne à l’abrutissement général. A l’engouement subit pour le yéyé en 2007, cette musique de jeune bourgeois soumis au patriarcat, engouement assimilable à un désir réactionnaire dissimulé d’une jeunesse qui se raccroche à n’importe quelle valeur, du moment qu’elle les ramène à leur enfance paisible.

“Des baffes”

Parfois, moi aussi j’ai envie de me mettre des baffes. Oui, enfin ça dépend des périodes. Mais en même temps, c’est dur de se mettre des baffes, je ne sais pas si vous avez déjà essayé. C’est presque impossible de se mettre une bonne raclée tout seul. En même temps ce morceau me rappelle le morceau “Ma rencontre” de Bertrand Burgalat puisqu’il commence sur la même situation.

“Paroles”

Le single de l’album donc un morceau qui ne raconte rien.

“Gainsbourg”

Je ne vais pas commenter tout de même !

“Ya”

Ce morceau me plait car il me permet de faire chanter le public (c’est l’un des rares morceaux où il y a un refrain). En même temps, il est suffisamment court pour que le public n’ait pas le temps de chanter. Ca, ça me plait aussi.

“Chabada”

C’est l’un des rares bon morceaux que j’ai écrit car je suis génial. Par contre je n’ai jamais trop su s’il était fini. (Attention c’est subjectif ce que je dis, hein !)

“Montgolfière”

J’avais envoyé la maquette de ce morceau à Burgalat afin qu’il joue du clavier dessus. Il m’a répondu gentiment que cela lui plaisait bien et que c’était envisageable. Et que par ailleurs, il trouvait les batteries très bien. Au comble du bonheur, et envisageant que le personnage avait un certain humour, je lui ai répondu : “Ha ha ha ! Ce ne sont pas de vraies batteries, ce sont des samples, je vais le dire à tout le monde.” (sachant très bien que Bertrand n’était pas dupe et qu’il saurait apprécier là, la marque de mon humour sans limite). Depuis, plus de nouvelles…

Béatrice Corceiro

“Tata” – Autoproduit

www.hyperclean.net

ARTICLES SIMILAIRES