Exposition Universelle
Europop 2000 / Rue Stendhal
Disons-le tout net, il y a un mystère Orwell ou comment un bon groupe de pop ne rencontre pas le succès qu’il mérite. Il n’empêche, avec une Exposition Universelle qui les a menés une fois de plus jusqu’au Japon, la bande de Nancy continue vaille que vaille sa route. Il s’agit toujours de pop aérienne mais chantée, cette fois-ci, en français : elle semble plus vaporeuse que jamais. Le chanteur / compositeur et âme de cette bande, Jérôme Didelot, donne “Cent façons de se passer du monde” et révèle des textes délicats. La mélancolie lui va bien, si bien même que, lorsqu’il part dans des contrées plus ensoleillées, on le suit un peu moins. Mais ce n’est qu’un détail. Joliment orchestré, à l’image de l’instrumental “Pavillon solitaire”, où se retrouvent des échos de Satie, ce nouveau disque complète un parcours assez exemplaire. À ceux qui pensent encore que le rock ou la pop française sont comme le vin anglais, on conseille vivement cet Orwell.
BASTIEN BRUN