Du 28 janvier au 8 février 2014 à Toulouse (31)
CADRE : Théâtres, salles de concerts et centre culturels.
MÉTÉO : Pluie et soleil d’hiver.
CARTE D’IDENTITÉ : Ce rendez-vous est né il y a douze autour d’un concert d’Anne Sylvestre ; il revendique depuis une identité chanson et une programmation axée sur les découvertes. Durant près de deux semaines, le festival propose ainsi un programme « chanson » dans dix-huit lieux du centre-ville et de l’agglomération toulousaine.
PROGRAMMATION : Bertrand Belin, Jacques Higelin, Rocé, le Toulouse Con Tour d’Art Mengo, Magyd Cherfi, Piérick sans les Malpolis et Yvan Cujious, Nevchehirlian, Manu Galure, Chouf, Strange Enquête, Pauvres Martins, Arthur Ferrari et des nouvelles têtes pour la plupart issues du cru.
PETITE HISTOIRE… Cette année, les chœurs de Voix Express, la chorale d’amateurs dirigée par le chanteur Hervé Suhubiette et poumon atypique de ce festival, a repris du Nino Ferrer. C’est que depuis la fin de l’année dernière, la médiathèque de Toulouse consacre une exposition à Monsieur Nino, qui vécut la dernière partie de sa carrière et de sa vie à une centaine de kilomètres de là, dans une maison retirée du monde.
LES PLUS :
Pour nous, ce n’est pas une nouveauté : avec sa culture soviétique d’opérette et son rap tzigane, Soviet Suprem est complètement barré. Rocé joue au Métronum, la nouvelle salle de concert de Toulouse, au lendemain de son inauguration, et bonne nouvelle, sur scène, le rappeur a gagné en épaisseur. Les têtes d’affiches rentrent bien dans leur rôle, à l’image de Jacques Higelin qui, à 73 ans, garde toujours le cap pour un concert « Champagne » ! Un bon panorama de la scène chanson toulousaine.
LES MOINS :
Détours de Chant, qui ouvre la saison des festivals à Toulouse, peine encore à se faire connaître des esprits moins chansonniers.
L’annulation du concert de Riff Cohen, au Bikini, qui réduit le nombre de têtes d’affiches.Pas facile de garder tout son souffle quand le festival court sur douze jours.
LA DÉCOUVERTE : Le trio basque Kalakan prend tout le monde par surprise à l’heure de baisser le rideau. Ces chanteurs jouent de leur voix et de leurs instruments traditionnels – la txalaparta, une sorte de xylophone sur des planches de bois, notamment – pour faire danser une salle bien assise. Madonna, qui les avaient découverts à Biarritz, leur avait fait une place sur sa dernière tournée. Et à eux seuls, ils nous donneraient presque envie de réévaluer la musique de la Madone, c’est dire…
LA PETITE PHRASE : « Quand j’étais petit, je croyais que Jacques Higelin c’était un pirate. » Jeff, militant associatif et syndical installé à Toulouse… con.
Bastien Brun
