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JIMI

Festival Pop Montréal
Journée des Initiatives Musicales Indépendantes
Le 12 octobre 2013 à Ivry-sur-Seine (94)

Une journée, une soirée, plein de groupes indés.
Depuis 2007, la JIMI offre aux artistes l’occasion de se produire sur scène et de rencontrer sur place toutes les plateformes prêtes à les supporter (médias, labels, tourneurs, etc.). Compte-rendu de la 7ème édition.

À 14h30 seulement, les Vitas Guerulaïtis sont bel et bien prêts à ouvrir la grand-messe du live. Ce trio rock livre un premier concert rythmé et secoué par un batteur doué. Entre les passages instrumentaux relevés, on note de puissantes secousses vocales assurées par deux voix complémentaires : l’une masculine, l’autre féminine. La journée s’annonce agitée.

Dans la salle voisine, Guess What prend le relais et nous transporte dans un téléfilm italien de la fin des années 60. Sortes de Daft Punk folkloriques, ses deux membres ont troqué leur Macintosh contre un orgue Hammond vintage, leur boîte à rythme contre une batterie jazzy, leurs casques contre des masques en plâtre. Visuellement amusante, la performance atteint des sommets d’élégance instrumentale grâce aux belles envolées du clavier.

Le meilleur reste à venir avec The Cosmic Plot. Les beats entêtants de cette solide formation funk-rock nous plongent dans une intrigue interstellaire, mi-électrique, mi-électronique. Vite conquis par ce polar musical, on hallucine devant l’apport rythmique de DJ Phantom et son scratching dévastateur. Groupe à suivre qui devrait d’ailleurs bientôt sortir un nouvel EP.

Après l’électro-progressif de Mat3r Dolorosa, le chanteur de Klangfled offre une performance solo surprenante de simplicité. Guitare acoustique, voix porteuse : le tour est joué. Sa folk-pop sympathique envoûte le public qui va même jusqu’à reprendre en chœur le dernier refrain. Et tant pis si l’anglais des Ivryens laisse à désirer !

On enchaîne avec les filles et les gars de Lolito. Porté par une bassiste et une chanteuse photoscéniques, ce quartet pop-rock dragueur a choisi de ne pas choisir entre l’anglais et le français. Son énergie girly fait vite basculer la salle dans une teenage party acidulée.

Déjà 20h30, la soirée débute avec Martine on the Beach. Parasol rose, colliers à fleurs et bermudas : ce trio d’électro-rock hawaïen enchante tout le monde grâce à un concert totalement disjoncté, mais tellement bon enfant…

Beaucoup moins rigolos, les métalleux d’Hacride envoient un live sans concession, sec et intense. La formule satisfait les amateurs du genre grâce à un chanteur habité, de belles guitares triangulaires et ce qu’il faut de roulements de double-pédale.

Clap de fin avec Los Tres Puntos, dignes ambassadeurs survoltés de la scène indépendante, alternative et libre. Ce véritable gang militant d’obédience rock-hispanique délivre un ska-punk festif à souhait, idéal pour finir en beauté. Sa flopée de cuivres renverse la JIMI ; l’auditoire est ravi. À l’année prochaine !

Romain Blanc
Photos Denoual Coatleven

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