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Festival international du film grolandais

Bastien Brun, 2eme  Festival international du film du film grolandais (Fifigrot)
Du 16 au 22 septembre 2013 à Toulouse (31)

CADRE : Les salles de concerts et les cinémas de Toulouse.

MÉTÉO : Grand soleil pour les concerts en plein air et la parade du président Salengro… L’honneur de la présipauté de Groland est sauf.

LA PETITE HISTOIRE : D’abord installé à Quin, en Picardie, le festival du film Grolandais a migré l’an dernier à Toulouse pour devenir le Festival international du film groland (Fifigrot). Ce grand rendez-vous, qui montre « les films qu’on ne voit pas sur TF1 à 20 h 30 » (dixit Benoît Délépine) et perpétue l’esprit satirique du programme Groland, a aussi son volet musical. La preuve : comme on était là pour écrire dessus, on n’a pas vu le moindre film.

LE DÉTAIL (musicologique) QUI TUE : L’hymne du Groland est « God save the Président », déclinaison du « God save the queen » des Sex Pistols. La question était donc : la musique grolandaise, c’est que du punk ?

LA PROG : Elle nous éclaire quelque peu. Il y avait Didier Super, The Hyenes, Sexy Sushi, les Ramoneurs de Menhirs, François Corbier (oui, le Corbier de Dorothée), Bruit qui court, Rufus Bellefleur, les DJ d’Aphtes Punk « …parce que Daft Punk, c’est trop cher ». Bref : de la chanson, de l’électro barré, et du punk, oui. Qui a parlé d’humour bête et méchant ?

THE CONCERT : Le show gratuit du samedi soir a été l’illustration de ce joyeux bazar. Après que les Taïkonauts et les Touffes Krétiennes eurent chauffé l’ambiance, les Ramoneurs de Menhirs ont mis sans dessus, dessous une place du centre-ville. Alors que la foule franchissait les barrières pour envahir la scène, le leader du groupe, Loran, houspillait les agents de sécurité pour « qu’ils soient des gardiens de la fête et pas un service d’ordre ». Les choses auraient donc pu tourner au vinaigre, mais non… Tandis que l’ex-Bérurier Noir continuait d’envoyer son mélange de punk et de musique traditionnelle bretonne, on n’a vu que des sourires, des gens en train de se parler, de danser autour d’un verre.

LES PLUS :
– avec des problèmes de son ou sans, l’électro du duo Sexy Sushi, c’est une grosse paire de baffes en pleine figure.
– des découvertes aux allures de non-sens musicaux. Prenez un groupe punk de base, faîtes lui déclamer des recettes de cuisines et des refrains salaces, recevez au passage un bout de poireau ou une moule en pleine figure (si si…), vous aurez les Sex Cuistots.
– les soirées à thème : rouge et métal « pour rater sa soirée » (sic), rose et éclectique pour une soirée coquine, politicon pour la soirée politique…
– l’humour grolandais : de l’alcool, du sexe, pardon, du cul, un sens de l’absurde et du bide consommé. On n’est pas obligé d’aimer, mais nous oui.

LES MOINS :
– le son de la scène gratuite. Groland ou pas, de ce côté-là, c’était pas bon.
– ça reste quand même un festival de cinéma.

LA PETITE PHRASE : « Le futur, c’était mieux avant », pouvait-on lire sur un tee-shirt. D’ici là, une question : à quand le festival international de la culture grolandaise ?

LA PROVOC’ : « Bonjour Bordeaux, est-ce que ça va bien ? » Le président Salengro, à la foule du Bikini, « la » salle de concert de Toulouse, avant de faire des gestes que la morale nous interdit de rapporter ici.

Bastien Brun

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