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OK Volca

Ok Volca - Photo : Toma Iczkovits
Peu de groupes au Québec portent encore le flambeau du métalcore, mais l’un d’entre eux le fait avec une authenticité toute particulière et une valeur ajoutée.

L’histoire du groupe a commencé il y a 14 ans, alors que beaucoup de jeunes vibraient au son des “power-chords” et des rythmes simples du punk-rock. À cette époque, OK Volca arpentait la scène sous le nom de Haang Upps et proposait des textes en anglais, essayant de se tailler une place parmi les innombrables groupes du même style.

La sortie de leur premier (et dernier) album intitulé “Epistemic” avait, malgré un succès tout sauf commercial, réussi à amener un vent de fraîcheur sur une scène qui commençait à faire du sur-place. Très peu de groupes osaient alors sortir du cadre musical très étroit que le punk imposait. Les membres de Haang Upps sont donc arrivés avec un post-hardcore rehaussé d’harmoniques et d’effets électroniques, créant un son à la fois intense, mélodique et feutré.

C’est en 2005 que le groupe a effectué la transition, voulant se rapprocher de ce qu’il voulait vraiment faire: “On a changé de nom parce que l’on a décidé d’écrire des textes dans notre langue maternelle, explique Benoit, auteur, guitariste et chanteur. Pourquoi chanter en anglais s’il n’y a pas d’anglophone dans le groupe ?”

La signature d’un contrat avec l’étiquette Slam Disques leur a alors permis de bénéficier d’un solide soutien et leur a assuré une visibilité à la hauteur du potentiel d’exploitation. Toujours aussi pesant, mélodique et original, OK Volca a pris le pari de montrer qu’il était possible de faire de la musique “heavy” en français et de trouver preneur.

Les membres du groupe se sont donc concentrés sur la belle province afin de mieux concilier leurs vies personnelles et leur passion pour la musique. “On vieillit, on a des jobs… il faut être réaliste, confie Louis, chanteur / crieur. Si tu penses faire de l’argent en faisant du hardcore, oublie ça tout de suite ! Donc on s’est dit : tant qu’à faire quelque chose, on va le faire du mieux que l’on peut, et c’est en français qu’on va y arriver. De toute façon, on ne pourrait même pas aller en tournée à l’extérieur du Québec à cause de nos emplois et nos vies personnelles.”

Leur premier album (homonyme) leur a permis d’aller à la rencontre de leurs fans partout au Québec donc, en plus de voir leurs trois vidéoclips (“D.R.E.V.E.C.”, “L’ataraxie des sang-bleus” et “Statix / Imaginaire incontournable”) jouer en rotation sur les ondes de la chaîne TV québécoise Musique Plus.

Il aura fallu cinq ans au groupe pour revenir avec du nouveau matériel, mais l’attente en aura certainement valu la peine. “On voulait sortir un disque égal ou meilleur que le premier, explique Benoit. On s’était fixé des objectifs précis et on ne pouvait pas aller en dessous de ça !”

Fidèle au style qui leur a permis de se démarquer, leur nouvel opus “Fréquence / Trémor” a tout pour plaire aux fans de métalcore et aux amateurs d’effets électroniques. Avec des textes tantôt émotifs et introspectifs (“Facteur temps”, “Pluie d’automne”…) tantôt rageurs et dénonciateurs (“Depuis des siècles et des siècles”, “S.D.F.”, “Le plan Kevorkian”…), la musique d’OK Volca est engagée, chargée en émotions et surtout teintée de la culture québécoise (“Nos jurons”).

Les nostalgiques de l’époque du légendaire groupe hardcore suédois Refused auront quelque chose de frais et de franco à se mettre dans les oreilles.

En concert au Québec :
15 octobre à Montréal (Petit Campus)
4 novembre à Rivière-du-Loup (Sunset Bar)
25 novembre à Alma (Boîte à Bleuets)
26 novembre à Chicoutimi (Bunker)

Site de l’artiste : www.okvolca.com

Texte : Emmanuel Lauzon

Photo : Toma Iczkovits

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