“Snakes in the city”
(Autoproduit)
Sinuant, comme une lanière de cuir d’un blouson de motard à frange lancé à fond sur la route 66 sur une moto clinquante à l’assaut des bars enfumés pour jouer du rock pour du rock, les sonorités crasses de ce que le groupe nomme “power pop” ont le mérite d’être de loin plus énergique que les miaulements gras de ce que d’autres appellent “power rock”. Du gypsy au bon vieux rock brûlant dans le feu des amplis à lampe, revendiquant l’héritage de Keith Richard entre cent autres, ces cinq trublions n’ont de cesse de harceler les origines qui leur tiennent à cœur pour tirer la perle brute du son déferlant qui fait monter la pression, et faire couler la sueur des fronts cuivrées du public au premier rang, ceux du dernier se chargeant avec force volontarisme de la descendre (la pression). La voix de Laetitia révèle enfin toute sa beauté sur la chanson (“One day soon”), acmé de l’album. Laissez-vous embrasser par ces lèvres empoisonnées. ww.myspace.com/toxickissband
Kevin Duranton
