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On a Créé un Monstre

On a créé un monstre - Photo : Claudia Dumontier

La rencontre entre le quatuor indie-pop et l’étiquette indépendante Slam Disques n’est certainement pas due au hasard… et gageons qu’elle portera ses fruits.

Formé à l’école secondaire par trois amis de longue date, voilà maintenant plus de 10 ans que le groupe fait évoluer son style. D’abord plus énergique et inspirée par la vague “skate punk”, la formation de Sorel (environ 80 km au nord-est de Montréal) a sereinement laissé vieillir son rock, accrochant au passage un quatrième membre venu changer la dynamique du groupe.
Avec maintenant à son bord François Larivière (guitare, voix), Antoine Lachance (guitare, clavier, voix), Félix-Antoine Viens (basse) et Ghislain Lavallée (batterie), « On a créé un monstre » a naturellement glissé vers un style plus feutré.

Aujourd’hui, les quatre membres semblent garder le cap sur un son plus accessible : “Notre musique peut plaire à un adolescent de 14 ans comme à une personne d’une soixantaine d’années, explique Ghislain. Sur l’album, il y a des chansons un peu plus tranquilles, d’autres qui sont plus appuyées avec de la guitare électrique, mais ça reste du pop-rock. Ça peut passer dans les radios indépendantes comme dans les commerciales.” Avec des textes écrits dans un français plutôt international, on pourrait se demander s’ils ont des vues sur le marché européen. Le groupe affirme cependant ne pas avoir de plan de carrière et vouloir rester intègre. “François (auteur) est professeur de français et ses paroles vont avec sa personnalité. C’est un gars “rock n’ roll”, mais en même temps assez posé”, poursuit Ghislain. Voilà ce qui pourrait bien expliquer le style d’écriture introspectif et nébuleux au potentiel d’exportation considérable.

Avec « L’Iceberg », les doux rockeurs ne sortent peut-être pas des sentiers battus, mais c’est dans ce sillon qu’ils trouvent leur authenticité. Les mélomanes nostalgiques de l’époque de Bad Astronaut cherchant de nouveaux artistes à la croisée du post-punk et de la pop poétique (limite kitsch) devraient donc être servis. Après avoir lancé un EP en 2008, qui n’avait pas fait beaucoup de bruit, ce premier album risque de jouir d’une bien meilleure visibilité grâce à cette collaboration avec l’étiquette Slam disques . Des mélodies simples mais efficaces (particulièrement sur “Brûle” et “Vent d’ailleurs”), un son limpide et des textes accessibles… bref, rien de bien monstrueux là-dedans ! L’album sera disponible en France dès le 15 mars en version numérique via le site www.cd1d.com.

www.myspace.com/onacreeunmonstre

Texte : Emmanuel Lauzon

Photo : Claudia Dumontier

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