Toute latitude
Cinq7
Deux années se sont écoulées depuis Eleor et c’est le moment pour le prolifique Nantais de lui donner une suite. Entre l’envie d’un album d’obédience rock, contrebalancée par le désir d’un album à dominante acoustique, il décide finalement de réaliser les deux : un diptyque en somme qui satisfait sa créativité débordante. Ainsi, Toute latitude, ce premier opus dévoilé en début d’année, sera suivi à l’automne de l’acoustique La fragilité. L’acquisition récente d’une boite à rythmes analogique lui offre la trame de ce premier album car les musiques ont été élaborées autour des sonorités produites par l’instrument. Il utilise parfois le parlé-chanté notamment sur “Corps de ferme à l’abandon” et “Les deux côtés d’une ombre”, créant ainsi une tension narrative du plus bel effet. Épaulé dans sa quête par Jeff Hallam (basse), Thomas Poli (claviers, guitares), Sacha Toorop et Étienne Bonhomme (batterie), il en résulte un album électrique mâtiné d’électronique très mélodique que des textes au fort pouvoir d’évocation contribuent à rendre séduisant.
À écouter en priorité : “Se décentrer”, “Lorsque nous vivions ensemble” et “Toute latitude”.
ALAIN BIRMANN