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IN THE CANOPY

In The Canopy MaMA @Marylene Eytier - Longueur d'Ondes N°76

L’ivresse des hauteurs

A la fin de l’entretien, ils inverseront les rôles et ce seront eux qui poseront les questions, écoutant attentivement ce que l’on peut dire à propos de leur musique de chamans. C’est que les garçons d’In The Canopy font partie de cette nouvelle génération de musiciens qui ont d’abord pensé à leurs études.

À l’origine, il y a donc un médecin-psychiatre au chant, Joachim Müllner, un professeur de sciences économiques et sociales (SES) à la guitare, Thomas Martinez. In the Canopy est un groupe qui a grandi en mesurant bien la portée de ses choix. « La contrainte que je me fixe, c’est d’éviter les postures, estime Joachim. Je ne veux pas jouer le rockeur de base, en cuir, ou le type qui singe la musique africaine. La vigilance que l’on essaye d’avoir, c’est d’être authentiquement représentatifs de la somme de nos cinq individualités. » Tous dans la trentaine, nos cinq canopiens, qui font partie des lauréats du FAIR 2015, transcrivent cette pensée « libertaire » dans leur fonctionnement quotidien et dans un rock progressif évitant « le premier degré ».

 

Talking Monkeys / Parler aux singes, leur premier disque aux accents tribaux, est un résumé bien troussé de cette musique atmosphérique évoquant parfois Grizzly Bear ou The Besnard Lakes. Mais au fait, pourquoi In the Canopy ? «  La canopée est un mot qui m’est très cher ; il m’est venu au moment de former mes premiers groupes de rock et il est resté, explique Joachim. C’est Tom qui a rajouté le ‘In the’ pour nous placer dans cet espace supérieur des forêts où se nichent les singes pour passer la nuit. Il y a cette idée d’être entre ciel et terre, à distance des dangers du sol et proche de l’onirisme, du ciel et de l’espace. » La tête dans les étoiles, exactement.

Site d’In the Canopy

Texte : BASTIEN BRUN
Photo : MARYLENE EYTIER

A lire dans le magazine Longueur d’Ondes N° 77

 

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