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SHEELOVES

Sheeloves - Entrevue sur Longueur d'Ondes

L’artisanat fauché ne bride pas l’excellence. Avec un single par mois pendant un an (bricolé seul dans sa cave), ce Bordelais réussit à la fois à rester pertinent et à renouveler son inspiration indé psychédélique. Fait d’autant plus remarquable qu’il s’agit de son deuxième disque en moins de deux ans, alors que nous étions sans nouvelles depuis 13 ans.

  • As-tu tout fait tout tout seul ?

Oui, assurément, des guitares électriques ou acoustiques, en passant par orgue, claviers, basse, voix évidemment et le sitar même si je n’assure pas grand chose…

  • Comment bidouilles-tu les sons very lo-fi?

Par le choix de sons divers que j’ai à disposition sur mon studio. Pour les sons des guitares et orgues, je travaille sur mon ampli Vox. Je mets pas mal de filtres sur certaines voix. Le problème est que lorsque tu as beaucoup de choix, tu es tenté d’en mettre un peu partout et trop, il faut donc se réguler et rester le plus simple et direct possible.

  • Quelle méthode pour scrupuleusement remplir ton contrat de sortir un single par mois ?

Une discipline un peu astreignante parfois car tu dois garder le rythme pendant 12 mois et une assiduité certaine. Essayer de ne pas se répéter dans le style de chanson, les sons et les mélodies. Il y a des moments où l’idée n’est pas forcément là, donc des moments d’errements et de doutes. Cela peut-être compliqué, surtout quand on bosse tout seul, mais comme l’envie est là, ça passe. Mais il est vrai que lorsque je me suis lancé dans ce ‘défi‘, je n’avais pas mesuré les éventuels soucis qui se mettraient en travers de la route.

 

  • Pourquoi ne pas avoir conservé l’ordre de sortie des singles sur ta compilation ?

Je voulais faire passer en priorité certaines chansons en ouverture de la compilation de par leur simplicité évidente, parce que plus accessibles par leurs mélodies et leur production en général, mais le choix reste toujours subjectif. Les mettre dans l’ordre des mois écoulés aurait selon moi (préférer « ,je pense, » ) mis en avant un manque d’unité et de spontanéité… Côté frustrations, curieusement peu ou pas du tout, si ce n’est donc le manque de temps pour peaufiner le son et les mixages…

  • Quel futur pour toi ?

Le futur est bien bouché et d’ailleurs je ne vois pas plus loin que le jour d’après. Je n’ai pas d’ambition particulière, si ce n’est de continuer à développer des projets musicaux et prendre du plaisir là où je peux le trouver. Future sucks!

Sheeloves - Entrevue sur Longueur d'Ondes - The Long and boring road

The long and boring road

Autoproduit

Seul à tous les postes, Philippe Laude se déploie – presque – autant qu’un big band dans un univers lo-fi où son artisanat songwriter est roi. Son Black Libertarian Studio est implanté au sous-sol de sa maison, le nid idéal pour faire remonter ses compositions depuis le 16 pistes coincé entre les orgues et le sitar. Ainsi, en dépit de son titre, cet album compilant une année de labeur tue l’ennui en multipliant les atmosphères et trouvailles mélodiques. « The lost band » plonge dans l’intime d’un Syd Barrett ou d’un Felt, avant qu’Oslo pousse la virée rock au cœur des 70’s psychés. Puis plongeon dans un bain bouillonnant noisy-pop parti sur des bases My Bloody Valentine et relaxé ensuite avec un banjo folk. La suite accumule les couches sonores maison, réellement goûtues, alliage de simplicité artisanale et de richesse structurelle. La route est longue, mais la pente est douce et les paysages riches, en dépit du fog mélancolique ou du soleil éblouissant côtoyé.

Site de Sheeloves

VINCENT MICHAUD

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