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Musicalarue

Photo : Benjamin Pavone
Luxey (40), du 14 au 17 août 2013
CADRE :
Plein air. Le festival investit le petit village de Luxey dans les Landes.

METEO : Grand beau soleil.

CARTE D’IDENTITE : L’association Musicalarue célébrait cette année la 24éme édition de son festival. Cependant, elle développe une politique culturelle tout au long de l’année sur le territoire des Hautes-Landes. Son objectif, depuis plus de 20 ans, est de soutenir la création artistique régionale. Pour se faire, elle organise des concerts et spectacles, tout en oubliant jamais la population locale. Sa spécialité est le concert chez l’habitant.

LE CHIFFRE : 17000 festivaliers le premier soir, du jamais vu. Les organisateurs se sont même vus refusés du monde. Une première ! La venue de Joe Cocker y est sûrement pour quelque chose.

LA PROGRAMMATION : Gorillaz Sound System, Joe Cocker, Parov Stelar, Boulevard des Airs, Féfé, Jim Jones Revue, Juliette Greco, Sexy Sushi, Barcella, Debout sur le Zinc, Heymoonshaker, Les Yeux d’la Tête, Sanseverino, Deluxe, Kap Bambino, La Rue Ketanou, Stephan Eicher, Taiwan MC… Avec plus de 80 groupes et compagnies, il est difficile de tous les citer.

LES PLUS : Le choix de la programmation est extrêmement éclectique. Il y en a pour tous les goûts. Les spectateurs sont eux aussi divers et variés, et l’ambiance est, de ce fait, délicieuse. Les rencontres improbables aux coins d’une rue sont nombreuses. Les festivaliers friands de cette diversité reviennent en nombre à chaque édition.

LES MOINS : Les concerts nombreux et dispersés sur le site laissent parfois le spectateur pantois devant des choix difficiles à faire…

COUPS DE FOLIE : La soirée du jeudi sur la scène Saint Rock… Les Sexy Sushi ont mis le feu. Cette décompensation générale a été lancée par la chanteuse Rebeka Warrior (de son vrai nom Julia Lanoë) qui a commencé par jeter son décor sur les spectateurs. À la suite de ça, les gens sont montés sur scène à plusieurs reprises, se retrouvant nus et recouverts de peinture rose fluo. Entre anarchie et dadaïsme, le groupe chauffe ses fans à bloc, et espère bien avoir du répondant. Ce soir-là, leur efficacité a été redoutable. Le public ne voulait plus partir et redemandait sans cesse au groupe de jouer. Pour finir en beauté, Julia a promis un morceau cru et violent ; Loran (Ex Bérurier Noir, qui jouait la veille avec Les Ramoneurs de Menhirs) est venu la rejoindre sur scène. Se plaît-il à imaginer que la relève est assurée ?

Le groupe l’Opium du Peuple a joué juste derrière les Sexy Sushi. Le défi n’était pas facile à relever ! La programmation était bien pensée, car ce groupe était tout aussi déjanté. Et le public n’a pas démérité. Le chanteur a fini le concert en string. Pour l’anecdote, il était tellement bien qu’il ne s’est pas rhabillé une fois en loge. Il ne faisait pourtant pas chaud cette nuit-là !

LA DECOUVERTE : Gendarmery : À prendre au 10ème degré, ce boys band de gendarmes a fait du bruit sur le festival ! Pour les connaisseurs, vous reconnaîtrez le DJ ZorroDuCul.

LE PETIT PLAISIR : Wally, le spécialiste de la chanson courte a su séduire ses auditeurs. Le one-man show de cet humoriste poète a fait le plein tous les soirs, drainant un public varié et néophyte mais toujours enchanté en quittant son spectacle. « Je vais vous faire une blague de toto sur une musique de Toto. Je travaille sur une contravention sur une musique de Police. Et je ne désespère pas de mettre en musique le catalogue Lapeyre sur une musique des Doors. »

LES COUPS DE CŒUR : Deluxe / The Jim Jones Revue / La Kinky Beat / Barcella

Johanna Turpeau
Photos Benjamin Pavone

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