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Francos de La Rochelle

Francos de La Rochelle 2013 - Ambiance - Photo : Marylène Eytier
La Rochelle, du 12 au 16 juillet 2013
CADRE : Le port et les théâtres de La Rochelle.
METEO : Grand soleil +  légère brise marine.
CARTE D’IDENTITE : Les Francofolies de La Rochelle restent le grand festival de la musique francophone l’été dans l’hexagone, une référence : ni plus, ni moins.

LE CHIFFRE : 83 000 entrées. Fréquentation au beau fixe mais avec cinq jours de conditions météo idéales, ce n’est pas tant que ça. Gérard Pont, directeur, devait confier : « Je suis satisfait de cette fréquentation, mais vous seriez venus me voir il y a quinze jours, je ne vous aurais sans doute pas tenu le même discours car oui, nous avons eu des sueurs froides. »

LA PETITE HISTOIRE : Gérard Pont a d’ores et déjà dit qu’il quitterait son poste de directeur des Francos l’an prochain, après la trentième édition. Il restera néanmoins président d’honneur et sa société de production audiovisuelle, Morgane, sera toujours propriétaire des Francofolies. Nous voilà donc rassurés.

LA PROGRAMMATION : -M-,  Orelsan,  Woodkid, Archive, Tryo, Patrick Bruel, Raphael, Skip the use, Cali, Fauve,  Mathias Malzieu, Rosemary Standley, 130 artistes et des concerts qui débutent dès 11 du matin…

LES PLUS  : La programmation foisonnante ; Orelsan revient aux Francos pour la première fois depuis la polémique qui avait entraîné l’annulation de son concert en 2009 et il est partout : en solo, avec Benjamin Biolay, avec Skip the Use… ; la fête à Benjamin Biolay, chaleureuse et décontractée ; les créations comme le « Re-Play Blessures » de Bashung par Gaëtan Roussel ; l’exposition sur  le thème « Léo Ferré & les rebelles de la chanson française ».

LES MOINS :  Les Francos, pour une famille, c’est cher ; beaucoup moins de « fêtes à… » depuis quelques années déjà (ce qui faisait l’originalité de ce festival).

LA CONFIRMATION : Oui, Gaëtan Roussel est un grand. Quand il s’attaque à l’album « Play Blessures », grand disque maudit né de la rencontre d’un Alain Bashung (mal remis de son premier succès) avec un Gainsbourg en grande forme, il ré-invente totalement le disque. Le concert, très visuel, est court (cinquante minutes) mais quelle intensité.

LA GROSSE DECEPTION : On avait pourtant envie de dire du bien de Saez mais là non, impossible. Le rockeur à la voix éraillée crache sur la société de façon caricaturale (“Mon pauvre petit pays d’enculés”) et dit “Fuck you” aux banquiers derrière ses Ray Ban, verre d’alcool à la main. Il jette ses clopes sur la scène d’un geste rebelle – ouah… – et ne balance que des invectives délirantes à la fin de son concert, au lieu de s’adresser à son public. Non, avec les années, Saez n’a pas gagné en épaisseur.

LES DECOUVERTES : Auden, des chansons pop-rock au bon sens du terme et une voix envoûtante et les farfelus Hippocampe Fou qui remportent le Prix Félix Leclerc de la Chanson 2013.

LA PETITE PHRASE : « Salut les riches, est-ce que ça va bien ? » Mat Bastard, chanteur de Skip the Use, en direction de la tribune VIP de l’Esplanade Saint-Jean d’Acre.

Bastien Brun
Photos : Marylène Eytier

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