Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

ARMAN MÉLIÈS

Arman Melies“AM IV”
(At(h)ome / Wagram)
Il aura fallu cinq années depuis la sortie de “Casino”, la mort de Bashung, les collaborations avec Hubert-Félix Thiéfaine et Julien Doré, la création du collectif Basquiat’s Black Kingdom, pour enfin entendre la révolution qui avait redessiné l’univers d’Arman Méliès. Au commencement, un postulat : ne rien composer à la guitare, y préférer les synthés. Et de la friction de l’heroic fantasy et du krautrock, de “Manureva” et de Kraftwerk, jaillirent ces étincelles qui forgent les brasiers dans la nuit. Les tonnerres magnétiques et les bourdons électro, les stridulations et les salves obstinées taillent au gré d’audaces (les dix minutes de “Silvaplana”), de chant plein d’autorité, de blasons amoureux (“Mon plus bel incendie”, “Arlésienne”) et de chanson d’abdication (“Pompéi”), un monde pris de vertige, au bord de l’extinction. L’évidence et l’énigme ferraillent. Tout y est donné, mais rien n’y est offert. C’est l’éclat singulier de ce diamant noir. Avec “AM IV”, Arman Méliès s’impose comme l’une des plus belles voies du XXIème siècle.
Sylvain Dépée
Ecouter avec deezer

ARTICLES SIMILAIRES